21.08 - J.M.J : Quelques points de vue.
Il n'est pas possible en quelques lignes et au lendemain immédiat
de telles Journées, d'en analyser toutes les composantes, toutes
les richesses, toutes les leçons qu'elles apportent, tous les
espoirs et les limites qu'elles comportent.
Sans ordre, nous faisons ici quelques citations
si partielles et si partiales soient-elles. cjacun appelle à
une réflexion qui, sans aucun doute, sera menée et poursuivie
dans les Eglises locales, tant au niveau des responsables d'Eglises
que des jeunes.
"Leçons et surprises." Joseph
Vandrisse, dans "Le Figaro" tire plusieurs leçons de
ces Journées et, en particulier celle-ci :"La preuve est
donnée que la foi peut changer le regard et transformer les coeurs...
Le Pape est apparu comme un homme de foi ayant le courage de proposer
à de jeunes générations un chemin de liberté,
que tous ne suivront pas, mais qu'ils ne rejettent plus ni a priori
ni en bloc."
Dans le quotidien français "Libération", le
directeur de la revue "Esprit"Jean-Louis Schlegel, s'interroge
:"La grande question derrière les J.M.J. c'est de savoir
ce que cela va devenir dans le temps." Et toujours dans le même
quotidien, un prêtre qui se veut anonyme s'interroge :"Comment
passer du fait de s'éclater ensemble, à la notion d'être
solidaire ensemble, qui renvoie précisément à l'essentiel
du message évangélique... On ne peut pas structurer un
collectif autour d'un événementiel, autour de l'émotionnel
précaire, alors que l'Eglise n'a pas les moyens de jouer son
rôle historique de médiation..."
Mgr Defois, évoquant ce que certains mettent comme un obstacle
majeur entre les jeunes et l'Eglise, n'hésite pas à affirmer
: "Les jeunes, la plupart du temps, ignorent totalement l'enseignement
de l'Eglise en la matière et la seule vraie question pour eux
est de savoir comment constituer un couple, une famille appelée
à vivre dans la fidélité et la durée...
Au moment où l'originalité chrétienne est mise
en cause, où en certains milieux, être chrétien
peut paraître comme quelque chose d'anormal, les catéchèses
prodiguées durant ces trois jours ont permis de prendre conscience
de cette originalité." (Entretien avec Elie Maréchal)
Henri Tincq, dans "Le Monde", tente une première analyse
de cette nouvelle génération qui ose affirmer sa foi :"Faut-il
parler de renouveau spirituel ? La hiérarchie catholique se garde
de triompher. Les églises resteront aussi vides de jeunes ...
Mais l'expérience de ces jeunes ne peut pas rester sans lendemain.
Elle bouscule déjà des comportement traditionnels. Elle
oblige leurs aînés à expliciter et à réaffirmer
les raisons de leur foi et de leurs convictions."
Mgr Louis-Marie Billé, dans sa conférence de presse, le
samedi 19 août donne déjà quelques perspectives
qui pourraient être celles des prochaines rencontres des évêques
de France dont il est le président : "Leurs préoccupations
ne sont pas celle de leurs aînés. Première génération à n'avoir connu
qu'une société sécularisée, ils cherchent - entre autres à travers les
JMJ - comment ils seront les chrétiens du troisième millénaire... Ils
ont envie de vivre à leur tour - ou de revivre - ce dont ils pressentent
que cela vaut la peine. Un certain type de "pratique" s'est instauré.
Une tradition existe, éprouvée comme bonne. Au reste, les JMJ sont vraiment
un temps d'enracinement, d'identification, dans un environnement marqué
par la crise de la transmission". Et d'ajouter "les correspondances"
existant en profondeur entre les JMJ et les jeunes, grâce à
la rencontre de l'université de l'Eglise… A leur manière, les jeunes
entrent dans la perspective de l'évangélisation de la mondialisation".
Pour plus d'informations : Conférence
des évêques de France.
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