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24.08 - Le clonage des embryons humains

Ce n'est pas par une déclaration d'une Congrégation romaine que le Vatican vient de donner son point de vue sur le clonage d'embryons humains, mais par l'intermédiaire de l'Académie pontificale pour la vie, afin de lui donner une connotation scientifique dans ce domaine où est en jeu l'éthique la plus élémentaire.

Devant l'agitation médiatique qui entoure ces travaux aux Etats-Unis, en France, en Angleterre et ailleurs, il lui est apparu nécessaire de publier, le 24 août, un document signé par le professeur Juan de Dios Vial Correa. L'Académie pontificale pour la vie met en garde contre le clonage d'embryons humains, en s'appuyant sur le fait que, dès la conception embryonnaire, nous avons à faire à un "sujet humain" dont on se doit de respecter la vie et la dignité. Il n'est pas licite moralement de produire et d'utiliser des cellules d'embryons humains vivants en vue d'un "clonage thérapeutique", même si c'est pour traiter des maladies graves.

Cette déclaration présente en cinq pages des précisions scientifiques sur la création de clones humains embryonnaires, et les réserves éthiques que cela soulève. L'embryon humain vivant est un "sujet humain" avec une identité bien définie qui commence son propre développement, explique donc l'Académie pontificale pour la vie. Il n'est donc pas une simple accumulation de cellules et a droit à la vie. Or la production de cellules embryonnaires humaines par le "clonage thérapeutique" implique aujourd'hui leur destruction, d'où son caractère illicite.

Il est également illicite d'utiliser des cellules souches humaines différenciées fournies par d'autres chercheurs ou trouvées sur le commerce. Cela représente en effet une "coopération" à la production et à la manipulation d'embryons humains par le producteur ou le fournisseur.

Par contre, il reste la possibilité d'utiliser des cellules-souches adultes à des fins thérapeutiques. Les expérimentations dans ce domaine "laissent entrevoir des succès et ouvrent des espérances sérieuses pour un avenir plus ou moins proche... C'est la voie la plus raisonnable et la plus humaine à parcourir pour un progrès correct et valide dans ce nouveau domaine"


Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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