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02.09 -
Au sommet religieux de l'O.N.U.

Au moment où de nombreuses arrestations frappent des commuanutés chrétiennes, catholiques et protestantes, l'évêque de l'Eglise officielle chinoise affirme au sommet religieux du millénaire pour la paix : "Aujourd'hui, la Chine connaît un âge d'or pour l'exercice du culte."

Cette déclaration de Mgr Michel Fu Tieshan, devant 1.800 leaders religieux du monde entier, montre à quel point l'Eglise officielle ou Patriotique est obligée de s'incliner devant les exigences du gouvernement de Pékin. Nous avions entendu cela, dans d'autres pays, lorsque les Eglises, pour conserver un minimum d'exercices religieux et sacramentaires, devaient donner des gages politiques. Le chef de la délégation chinoise a affirmé que la liberté religieuse était garantie dans son pays, car la culture chinoise est faite d'harmonie et de tolérance. Il n'a fait aucun commentaire ni aucune allusion à l'absence du Dalaï-Lama.

Par contre, le chef de la communauté bouddhiste tibétaine a été entendu par l'Assemblée. Les organisateurs ont lu un message qu'il lui a adressé :"Il ne peut y avoir de paix, tant que la pauvreté douloureuse, l'injustice sociale, l'oppression, la dégradation de l'envionnement demeurent et tant que les pauvres et les petits continuent d'être piétinés. Les chefs spirituels et religieuw du monde doivent affronter ces questions réelles et urgentes.

Le Pape a également adressé un message à l'Assemblée par l'intermédiaire du cardinal Arinze qui le représentait: "La seule religion digne d'un tel nom est celle qui conduit à la paix et la vraie religion est dévoyée lorsqu'on l'associe aux conflits et aux violences... C'est un signe d'espérance lorsque les chefs religieux et spirituels du monde peuvent dire au monde d'une seule voix, que la paix est possible, que la paix est notre devoir sacré, que la paix est l'avenir que Dieu veut".

Le Pape Jean Paul II continue ainsi : "Les problèmes auxquels l'humanité se trouve aujourd'hui confrontée sont si amples et si complexes qu'aucun peuple ou nation particulière ne peut les résoudre à lui seul ou à elle seule... La construction de la paix non plus, ne peut être l'œuvre exclusive des représentants politiques ou des diplomates. Il s'agit d'une tâche à laquelle tous doivent contribuer; les chefs religieux et spirituels ont un rôle particulièrement important à jouer. Les religions ne peuvent offrir des solutions techniques à tous les problèmes du monde, du fait que ce n'est pas leur rôle. Mais ils offrent une sagesse morale et spirituelle qui illumine et enseigne la transcendante vérité de la personne humaine. C'est seulement de là que jaillit les respect de la dignité humaine sans lequel il n'y a pas de justice ni de solidarité ni de paix".

Pour plus d'informations : Agence ENI

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