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18.11 - Le congrès :"Santé et société".


En recevant le vendredi 17 novembre, plus de 500 spécialistes de la santé, réunis à Rome pour la XVème Conférence internationale organisée par le Conseil pontifical pour la pastorale de la santé. Jean Paul II a proposé un "concept complexe de santé" qui tienne compte "de l'équilibre et de l'harmonie de la personne dans sa globalité".

Le Pape a insisté sur l'importance à "récupérer certains critères de discernement éthique et anthropologique permettant d'évaluer si les choix médicaux et sanitaires sont vraiment à la mesure de l'homme qu'ils doivent servir". "Une médecine qui tendrait principalement à s'enrichir de connaissances, en vue de sa propre efficacité technique, trahirait son Ethos originel, ouvrant la porte à des développements néfastes. Ce n'est qu'en servant le bien-être intégral de l'homme que la médecine contribuera à son progrès et à son bonheur. Ainsi ne deviendra-t-elle pas un instrument de manipulation et de mort".

"Loin de s'identifier avec la simple absence de maladie, a-t-il fait remarquer, la santé se présente comme une tension vers une plus grande harmonie et un équilibre sain au niveau physique, spirituel et social". Ce "concept complexe de santé, plus conforme à la sensibilité d'aujourd'hui", exige que la médecine prenne en compte, non pas seulement le "corps malade", mais aussi l'insertion du malade dans sa famille, dans son travail et dans son contexte social et géographique.

Puis le Saint-Père a parlé de la nécessité de reconnaître que les normes éthiques, "au coeur desquelles prennent place l'homme et sa dignité de personne, le respect de son droit à naître, vivre et mourir dignement, constituent un impératif fondamental auquel la pratique médicale doit toujours s'inspirer. Faites tout ce qui est dans votre pouvoir pour sensibiliser la communauté sociale, les systèmes de santé nationaux et leurs responsables, afin que les ressources considérables de la recherche et de ses applications techniques aient toujours plus pour finalité le service intégral de la vie".

A propos du malade, "Il faut aller littéralement vers qui souffre, et non pas se contenter de soigner un corps malade. c'est la raison pour laquelle on demande aux Agents de santé un engagement qui s'apparente à une vocation... Votre mission est d'offrir aux malades et à leurs familles des raisons d'espérer face aux lourdes interrogations qui les assaillent. L'Eglise vous est proche, car elle partage votre passionnant service de la vie".

Enfin, le Saint-Père a conclu son discours en rappelant que le congrès avait réfléchi aux conditions de la santé dans certaines régions du monde "où les politiques de soutien aux soins basiques font défaut". Il a lancé un appel aux responsables des nations et des organisations internationales pour qu'ils œuvrent en faveur des peuples qui n'ont pas accès à suffisamment de services de santé, en regrettant que le développement des techniques de la médecine ne soient pour l'instant accessibles qu'à des "groupes restreints de personnes".

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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