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02.12 - Cameroun : Les couloirs de la mort .

La présence d'une aumônerie dans la prison centrale de Yaoundé a transformé "le couloir de la mort" qui était un lieu de violence tant de la part des détenus que des gardiens.

Il y a douze ans, les détenus étaient enchaînés, isolés, dans l'attente d'un procès, de la condamnation, de l'exécution. Les gardiens étaient armés et brutaux. Sans respect pour l'innocent injustement interné. Un carme italien a changé tout cela en faisant entrer dans "le couloir de la mort", "la Fraternité universelle de saint Maximilien Kolbe", protecteur des condamnés à mort parce qu'il avait donné sa vie dans un camp de concentration nazi pour sauver un père de famille.

Actuellement 40 condamnés à mort ont édhéré à cette Fraternité, ainsi que des condamnés musulmans et des fidèles des religions traditionnelles. L'un des condamnés a commencé à faire l'école aux autres. Un deuxième s'est mis à enseigner le catéchisme à ceux qui le voulaient et a dirigé un groupe de prière.

Les prisonniers en attente de jugement et de condamnation ont retrouvé le goût d'une vie où l'espérance n'est plus absente. Tout ceci a eu pour conséquences qu'on a enlevé les chaînes, que les gardiens ne sont plus armés, que les condamnés à mort peuvent assister à la messe avec les autres détenus de droit commun qui, à Yaoundé, sont au nombre de 3.000. Certains se sont même engagés dans la chorale.

Ce changement de nombreux détenus a été reconnu par les tribunaux qui, lors de la révision des procès en appel, ont commué la peine de mort en des peines moindres. Là où était la haine et le désespoir est entrée la fraternité.

Pour plus d'informations : Missionnaires d'Afrique

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