10.12 - Côte d'Ivoire : Les religieux
prêchent la paix.
La situation est grave dans le nord du pays et les élections
du dimanche 10 décembre ont montré le risque d'une fracture.
Les communautés religieuses, musulmanes et chrétiennes
lancent un appel pour préserver l'unité des Ivoiriens.
Rien ne se résoud par la force a déclaré au quotidien
français "La croix", l'ancien premier ministre, exclu
de l'élection présidentielle du 22 octobre dernier. Au
moment des élections législatives, il lance un appel à
la négociation entre tous les responsables de la Côte d'Ivoire.
Tout en dénonçant les exactions commises par les forces
de l'ordre, le Conseil National Islamique de Côte-d'Ivoire (CNI) a appelé
le gouvernement a protéger les musulmans vivant dans le pays. Dans le
même temps, le CNI a demandé aux musulmans de ne pas s'en prendre
aux lieux de cultes des non musulmans.
De son côté, Mgr Agré, évêque d'Abidjan
souhaite que se multiplient les contacts interreligieux pour que les
violences nées de la situation politique ne dégénèrent
pas en conflits interethniques tout autant que religieux.
Mgr Paul Dacoury-Tabley, Evêque de Grand-Bassam, avait déclaré à Fides,
le 9 décembre : " Les moyens d'information étrangers exagèrent…
parce qu'il ne s'agit pas d'un conflit religieux... On attend que les
dirigeants du Rassemblement des Républicains (RDR) invitent leurs
militants au calme en arrêtant la violence gratuite ".
L'Evêque, qui a participé à la rédaction de la nouvelle Constitution
du Pays, suggère aussi de réétudier la question de l'exclusion de M.
Ouattara de la vie politique ivoirienne. Pour que les élections soient
véritablement significatives, Mgr Dacoury-Tabley il avait proposé
qu'elles soient retardées d'une semaine : " Une campagne électorale
sous le couvre-feu ne présente aucun intérêt " mais il n'a pas été
suivi par le gouvernement en place.
Pour plus d'informations : Agence Fides
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