05.12 - France : La prostitution, un esclavage
dégradant.
Les
évêques de France viennent de publier un document sur la
prostitution. Le ton de ce document est direct et sans "langue
de bois". La prostitution est "un esclavage humain qui ramène
les relations humaines au rang d'une marchandise."
La commission sociale des évêques étudie tout d'abord
les filières qui pratiquent ce trafic, en particulier venant
des pays de l'Europe orientale. Ces réseaux sont d'ailleurs liés
aux réseaux de la drogue et du blanchiment de l'argent. Les territoires
français d'Outre-Mer ne sont pas épargnés, d'autant
que s'y ajoute un phénomène de société plus
global. La prostitution devient, pour certaines personnes un moyen normal
de survivre.
Le tourisme sexuel concerne "une part non négligeable de
la population française" , n'hésitent pas à
affirmer les évêques, rappelant la convention des Droits
de l'enfant, adoptée par l'ONU en 1989 et la récente Charte
du tourisme.
La déclaration est catégorique pour refuser la distinction
qui semblerait devenir banale entre la "prostitution libre"
qui pourrait être admise, et la "prostitution forcée".
En fait toutes deux sont à mettre sur le même plan. Il
n'y a pas une bonne et une mauvaise prostitution. Dans les deux cas,
la frontière étant subtile, l'ête humain devient
un objet de commerce. La prostitution "rabaisse la relation sexuelle
au niveau d'un marché."
Les évêques français demandent donc aux instances
internationales de refuser que la prostitution soit assimilée
à un métier et que soit ratifiée par tous les Etats
la Convention internationale de 1949, avec la création d'un mécanisme
de contrôle comme il en existe pour d'autres conventions internationales.
Pour le texte intégral : Conférence
des évêques de France
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