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14.12 - Cameroun : La torture est un fait. La torture est une pratique habituelle au Cameroun. C'est ce qu'a dénoncé le dimanche 10 décembre l'ACAT-Cameroun (Action Chrétienne pour l'Abolition de la Torture) à l'occasion de la célébration du 52ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme. Les exactions sont commises essentiellement dans la ville de Douala, où opère le commandement opérationnel des forces de l'ordre chargé de combattre la criminalité organisée et le banditisme. L'Acat constate l'échec des actions policières en précisant qu'elles avaient entraîné la mort arbitraire de nombreux citoyens. Selon l'ACAT, Douala et ses environs ont été le théâtre d'exécutions sommaires de masse, en violation flagrante de l'état de droit. Les victimes ont été, pour la plupart, enterrées dans des fosses communes. L'association cite les cas de personnes contraintes à payer de leur poche la location d'excavatrices pour enterrer des dizaines de cadavres en état de décomposition et de nombreuses familles qui, informées de la mort de leurs proches, se sont heurtées à l'interdiction de célébrer les obsèques. Et quand le commandement opérationnel, sous les fortes pressions de l'opinion publique, a dû incriminer certains de ses agents, le tribunal militaire a parlé en utilisant le terme "homicide involontaire", accusation qui rend possible la remise en liberté. L'ACAT, pour cette raison, a demandé la dissolution du commandement opérationnel de Douala si celui-ci s'obstine à ne pas garantir l'ordre public conformément au pouvoir judiciaire et aux lois en vigueur. Pour plus d'informations : Agence Misna Retour |