16.12 - Les Palestiniens ne sont pas des mendiants.
Dans un document de quatre pages,
la commission "Justice et Paix" de l'Eglise catholique de Jérusalem
affirme que les Palestiniens sont transformés par les Israéliens "en
mendiants de leurs droits légitimes" et rappelle que "la première des
violences en Palestine est l'occupation israélienne".
Contrairement à ce qui est proclamé à l'extérieur, depuis les accords
de paix israélo- palestiniens d'Oslo signés à Washington le 13 septembre
1993, "les conditions de vie des Palestiniens n'ont pas cessé de se
dégrader". "Malgré toutes les concessions faites par les Palestiniens,
le gouvernement israélien a de manière constante toujours demandé davantage
des Palestiniens, transformant ces derniers en mendiants de leurs droits
légitimes."
…" Il est clair pour de nombreux analystes que si la visite provocatrice
de M. Ariel Sharon, chef du parti Likud (droite israélienne), sur l'esplanade
des Mosquées (Haram as-Sharif), le 28 septembre 2000, fut le détonateur
des récentes violences, ces dernières sont une expression plus large
des frustrations du peuple palestinien."
Pour "Justice et Paix", les frustrations étaient à leur paroxysme, il
ne manquait plus qu'une étincelle pour que tout explose, et le feu a
été bouté par Sharon. Lors de sa visite récente en Palestine Madame
Mary Robinsonn Haut Commissaire pour les Droits de l'Homme, a pu se
rendre compte de l'étendue des violences infligées au peuple palestinien.
"Malgré cela, mutisme et inaction restent de mise de la part des partenaires
internationaux au processus de paix".
Dans son mémorandum, "Justice et Paix" de Jérusalem rappelle les causes
historiques du conflit et remonte jusqu'en 1948, date de la création
de l'Etat d'Israël : "La création d'Israël fut en fait la première injustice
faite au peuple palestinien. Les massacres de Deir Yassin, les 530 villages
détruits, le départ forcé en exil de 750.000 hommes, femmes et enfants
palestiniens, furent le début du drame. Depuis lors les Palestiniens
qui durent vivre en réfugiés n'ont jamais cessé d'espérer leur retour
sur leur terre, dans leurs maisons, près de leurs oliviers."
"Justice et Paix" Jérusalem mentionne les problèmes-clés à résoudre
qui sont autant de blocages du processus de paix : les colonies juives
en territoire palestinien, le statut de Jérusalem et l'appropriation
des ressources comme l'eau. Dans la bande de Gaza, par exemple 30% des
terres sont occupés par 6.000 colons juifs et 60% par 1.200.000
palestiniens. "Les Israéliens constate le document, utilisent sept fois
plus d'eau que les Palestiniens, et empêchent les Palestiniens d'en
utiliser davantage. Les dégâts faits à l'environnement par l'Etat israélien
sont irréparables et, si une solution n'est pas trouvée rapidement,
dans 10 ou 20 ans personne n'aura plus d'eau".
Enfin, on dénombre beaucoup de blessés à la tête et dans les parties
supérieures du corps, "blessures qui sont faites pour tuer et non pour
blesser ou effrayer. "
En conclusion, "Justice et paix" affirme : "La création d'un
Etat palestinien est inéluctable à moins d'opérer un vaste nettoyage
ethnique, même le gouvernement israélien le sait ; il est donc nécessaire
de ne pas retarder ce processus, car plus la situation actuelle se prolonge,
plus une solution sera difficile. Il est indispensable de favoriser
sa réalisation dans les plus brefs délais".
Pour plus d'informations : Justice
et Paix
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