27.12 - De
fausses accusations contre un cardinal
Le 22 décembre, le juge du tribunal de Lagonegro, petite ville au sud-est
de Naples, d'où étaient parties les accusations contre l'archevêque
de Naples, s'est en effet prononcé définitivement en faveur de l'innocence
du cardinal Michele Giordano, qui a été acquitté.
Le procès qui lui avait été intenté en mai 1998 le mettait en examen
pour usure et appropriation d'argent indue. L'acquittement s'est appuyé
sur le fait que l'archevêque de Naples n'était pas au courant de l'usage
usuraire de l'argent qu'il avait prêté à son frère. Celui-ci, Mario
Lucio Giordano, dirigeait une entreprise d'usure alors que le cardinal
le croyait en difficulté. Il devrait être jugé dans les prochains mois.
Le procureur de la République de Lagonegro, avait requis contre lui,
le 16 décembre dernier, une peine de trois ans de prison.
Pour le porte-parole du Saint Siège, le docteur Joaquin Navarro-Vals,
il était " certain " dès le début que le cardinal " était étranger aux
faits qui lui étaient imputés ". Si l'archevêque s'est soumis à la justice
italienne pour éclaircir les faits, il est toutefois regrettable qu'il
ait dû subir " un dommage aussi grave " pendant deux ans et demi.
Le porte-parole a rappelé par ailleurs la " violation ", au cours des
enquêtes, du Concordat signé en février 1984 entre l'Italie et le Saint-Siège.
L'archevêque de Naples avait subi une perquisition de la police, sans
que le Saint-Siège en ait été averti, après une mise sur écoute de ses
conversations téléphoniques pendant plusieurs mois. C'est par ailleurs
par la presse que le cardinal avait appris qu'il était l'objet d'une
mise en examen.
Le matin du 23 décembre, le cardinal Giordano a évoqué brièvement l'ensemble
de la procédure en parlant d'une " épreuve difficile " et de " mois
pénibles ", au cours desquels il a " touché du doigt l'affection et
la solidarité " de ses fidèles.
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
Retour
|