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09.01 - Chine : L'inculturation est urgente.

Un an après le retour de Macao à la Chine, l'Église de l'ex-colonie portugaise se trouve confrontée au défi de sa propre inculturation. Aux portes de la Chine, il lui faut devenir chinoise. Et c'est une chance pour l'Eglise.

C'est le point de vue du P. Doimo, supérieur du PIME, l'Institut Pontifical des Missions Étrangères. Il l'a expliqué à l'agence religieuse VID. L'Église de Macao, dit-il, "apporte avec elle une histoire et un héritage qui sont le fruit de l'ancien pouvoir colonial portugais catholique. Elle était donc organisée d'une certaine façon et elle s'exprimait à travers un langage qui lui était particulier, plus portugais que chinois, plus clérical que laïc". "Il suffit de penser que le diocèse de Macao était un membre associé de la Conférence épiscopale du Portugal.

Le 20 décembre 1999, la ville de Macao est passée sous la souveraineté de la Chine, mettant ainsi un terme à des siècles de domination portugaise. A cette époque, il y avait beaucoup de points d'interrogation quant à l'avenir de l'Église catholique et à la politique éventuelle du gouvernement chinois, dont l'hostilité à la religion est notoire, en particulier au catholicisme. Un an après, les craintes de répression ont été démenties.

Mais les défis à affronter sont bien nombreux.Il doit maintenant se réorganiser, en gardant fermement ce qui vient vraiment du Christ et en décidant ce dont il doit se libérer et qui ne provient que de l'homme... Aujourd'hui, nous possédons des instruments qui fonctionnent encore bien, comme les écoles, les hôpitaux, les centres d'assistance sociale. Beaucoup de religieux, de religieuses, de clercs sont engagés, à travers ces moyens, dans des activités authentiquement chrétiennes. Il est possible qu'un jour vienne où il sera difficile de gérer de telles structures. Il est temps maintenant d'améliorer les formes du passé et, en même temps, de concevoir des formes de nouvelles présences".

Pour plus d'information : Agence VID

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