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19.01 - Une nomination très controversée.

A la place du cardinal Silvestrini, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales depuis 1991, le Pape a nommé Mgr Ignace Moussa I Daoud, patriarche d'Antioche des Syriens. Ce choix est très mal interprêté par l'ensemble de l'Eglise orthodoxe.

Le cardinal Silvestrini, annonçant cette nomination, avait déclaré :"C'est un don précieux pour les Eglises orientales", c'est le ckntraire que pensent toutes les Eglises orthodoxes de Constantinople à Moscou, du Caire à Bagdad. Elles considèrent que Moussa I Daoud est le symbole même de ce qu'elles refusent : "l'uniatisme", un piège que Rome a inventé contre elles au 16ème siècle.

Il est patriarche, il célèbre dans le rite syriaque, ses prêtres sont mariés. Il est en tout semblable aux patriarches et aux Eglises orthodoxes, avec une seule différence : il obéit au Pape comme chef suprême. Ce que récusent les orthodoxes pour qui le Pape est "le lien de charité" et non pas le chef d'un organisme centralisé. Et qui plus est, ce patriarche sera également cardinal, ce qu'ils ne peuvent supporter, car il entre dans le conseil du Pape alors qu'un patriarche se doit d'être en dehors de sa dépendance.

Cette décision est une décision unilatérale de Jean Paul II qui n'était pas en "sintonie" avec le cardinal Silvestrini. Le cardinal envisageait un autre prélat pour lui succéder, Mgr Francesco Tamburrino, qui avait su pacifier, ces derniers mois, les relations pleines d'animosité entre les catholiques et les orthodoxes de Roumanie.

En cette affaire, le plus mécontent se trouve être le patriarche de Moscou, Alexis II.

Pour plus d'informations : L'Espresso.

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