Infocatho




27.01 - Iran : Un dialogue islamo-chrétien.


À l'occasion de sa rencontre avec le nouvel ambassadeur iranien près le Saint-Siège, Jean Paul II a invité la République Islamique iranienne à promouvoir le dialogue entre les différentes cultures du pays et a revendiqué plus de liberté religieuse pour les chrétiens qui vivent en Iran.

En "toile de fond" de cet entretien, il y avait le "Rapport 2000 sur la liberté religieuse" publié par l'A.E.D., Aide à l'Église en Détresse, qui affirme qu'en Iran, celui qui incite à abandonner la religion islamique ou celui qui l'abandonne, est passible de mort. Ce même rapport précise que les chrétiens quittent peu à peu le pays "car ils ne peuvent pas ouvrir de restaurants, de kiosques ; ils ne peuvent pas être dentistes ou coiffeurs."..." La vie d'une personne non musulmane a moins de valeur en cas d'accident. La sanction financière lors d'un accident est plus de cent fois inférieure si la personne accidentée n'est pas musulmane".

Or en Iran, les non musulmans ne représentent qu'une petite minorité d'environ 210.000 personnes, sur plus de 60 millions d'habitants. Les chrétiens, qui sont un peu plus de 100.000, chrétiens de rite assyrien et chaldéen et chrétiens arméniens) ; les juifs sont la deuxième minorité.

Le pape a cité des déclarations du président iranien, M. Seyed Mohammad Khatami, élu en 1997, qui mène une politique de dialogue avec l'Occident, car c'est Khatami lui-même qui a proposé à l'Assemblée Générale des Nations Unies de déclarer l'année 2001 "Année internationale de dialogue entre les civilisations"; un thème particulièrement cher à Jean-Paul II qui lui a consacré son message de la Journée Mondiale de la Paix du 1 janvier.

Jean Paul II a lancé un appel à éviter "les manifestations pathologiques qui apparaissent lorsque le sens de l'appartenance prend des accents d'exaltation de soi et d'exclusion de la diversité, qui se développent sous des formes nationalistes, racistes et xénophobes."

Il a insisté sur le fait que le Saint-Siège souhaite pouvoir compter sur le soutien des autorités iraniennes pour s'assurer que "les fidèles catholiques vivant en Iran, présents dans cette région du monde depuis les premiers siècles du christianisme, soient libres de professer leur religion et de participer à la riche vie culturelle de la nation". "Même si la communauté chrétienne est une petite minorité, elle se considère comme authentiquement iranienne et, après des siècles de vie commune avec ses frères et soeurs musulmans, son seul intérêt est de contribuer de plus en plus à une entente mutuelle et au respect entre les croyants chrétiens et les croyants musulmans".

Pour plus d'informations et le texte officiel en anglais : Service de presse du Vatican

Retour