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16.02 - Cameroun : l'A.C.A.T. en difficulté.

Depuis une semaine, les militants de la section camerounaise de l'Association catholique pour l'abolition de la torture, sont filés et suivis, parce qu'ils ont dénoncé les derniers raffinements apportés à aux méthodes d'élimination des détenus du Commandement opérationnel du Cameroun.

Dans un communiqué publié le mercredi 14 février, ils affirment que beaucoup de familles vivent dans la terreur, à cause de cette unité opérationnelle qui procède à des arrestations expéditives. Le cardinal Christian Tumi, archevêque de Douala, s'est élevé contre cette répression brutale.

Ces jours-ci, le "Commadement opérationnel" a repris à Douala l'élimination sommaire de ceux qu'il appelle des grands bandits. Or c'est loin d'être la réalité dans la majorité des cas. Parmi ceux qui ont été éliminés récemment, on trouve des repris de justice, des prisonniers qui ont purgé leur peine, des criminels, des receleurs et même des petits voleurs.

"La nouvelle méthode utilisée par le CO, explique l'ACAT camerounaise, consiste à briser physiquement et moralement les prétendus grands délinquants, dans un cachot appelé "Kosovo". Ils sont ensuite transférés à la base navale, parqués dans des cellules exiguës, les mains liées derrière le dos et privés d'eau et de nourriture jusqu'à ce que mort s'ensuive. Ce "traitement" leur est administré pendant deux semaines. Les victimes qui y résistent sont éliminées à l'aide des sandwichs empoisonnés.

Le communique de l'ACAT affirme même que le "Commandement opérationnel" a déjà fusillé ses détenus par centaines, sous les yeux des habitants.

Pour plus d'information : ACAT - Cameroun ou Fédération Internationale FIACAT

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