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18.02 - Equateur : Incursions paramilitaires colombiennes.

Les Colombiens ne sont pas les seuls à devoir se déplacer à cause de la violence à la frontière équatorienne. Parmi les civils victimes des incursions de paramilitaires colombiens en territoire équatorien, on trouve également des familles indigènes Shuar et Quichua.

Originaires de 8 communautés de Curiyacu (province de Sucumbios), elles ont été contraintes de quitter leurs maisons et leurs maigres biens après avoir reçu des menaces de mort. "La présence de déplacés équatoriens dans la région amazonienne a surpris" a déclaré à l'agence MISNA un agent humanitaire dont on préservera l'anonymat. "Cela signifie - a-t-il poursuivi - que guérilla et paramilitaires colombiens continuent à agir à leur guise outre frontière, comme ils l'ont d'ailleurs toujours fait, même si le gouvernement ne l'admet pas".

... "Le 31 janvier dernier, un paramilitaire colombien est arrivé à Curiyacu en ordonnant aux Indiens de quitter les communautés de la zone dans les 24 heures, les menaçant de commettre un véritable massacre. Ainsi, plus de 550 personnes, dont de nombreux enfants, se sont enfuies en proie à la panique vers Lago Agrio. On se demande maintenant quel sera l'avenir de ces gens, obligés de quitter leurs terres, sur lesquelles ils ont vécu pendant des générations!"

... "Il faut d'autant plus considérer que pour les Indiens, la terre, appelée "Pachamama", 'notre terre', est sacrée parce qu'elle offre tout ce qui est nécessaire pour vivre". L'agent humanitaire signale enfin que l'Eglise catholique, notamment en la personne de Mgr Gonzalo López Marañón, vicaire apostolique de Sucumbios, se distingue pour l'assistance aux victimes de la violence, malgré qu'il ait été lui aussi menacé de mort. " Pour cela il est aidé par ses collaborateurs religieux et laïcs, alors que, pendant ce temps, les gouvernements colombien et équatorien continuent à fermer les yeux sur cette urgence humanitaire".

Pour plus d'informations : Agence Misna

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