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18.02 - Arménie : S'il plaît à Dieu.

A l'occasion du 1700ème anniversaire du baptême de l'Arménie, le pape Jean Paul II a évoqué "les massacres" des Arméniens et la foi de l'Arménie fondée sur le sang et le martyre de son peuple. Il a parlé égalemen de son futur voyage en Arménie.

Dans cette Lettre apostolique publiée le 17 février 2001, , Jean Paul II rappelle les moments tragiques vécus par les Arméniens au cours de leur histoire, tout en évitant d'utiliser le terme de "génocide", pour qualifier le meurtre de centaines de milliers d'Arméniens par les Turcs en 1915, alors qu'il l'avait utilisé dans une déclaration signée le 10 novembre 2000 avec le patriarche orthodoxe arménien, Karekin II, à l'issue d'une célébration œcuménique dans la basilique Saint-Pierre.

Pour le pape, les moments "les plus tragiques" de l'histoire de l'Arménie représentent le "ressort propulsif" de la "renaissance" d'un peuple qu'il invite à être des "ambassadeurs de paix" dans le monde entier et en particulier au Moyen-Orient où la diaspora est fortement présente. A la suite de saint Grégoire, il invite les Arméniens à "promouvoir leur culture et une conscience nationale" à travers l'enseignement et la prédication, pour continuer le travail des chrétiens d'Arménie qui ont conservé leur foi, "en remportant leur victoire sur l'ignorance" des cultes païens.

Le 13 décembre 1996, le pape avait signé une déclaration commune avec le patriarche Karekin 1er, ainsi que le 9 novembre 2000 avec Karekin II, son successeur, dans lesquelles ils affirmaient la "complémentarité" de l'Eglise catholique avec l'Eglise arménienne, confessant par ailleurs "une foi commune". Jean Paul II conclut cette Lettre Apostolique en invitant tous les Arméniens, apostoliques et catholiques au dialogue œcuménique. "C'est un chemin qui doit continuer dans la confiance et le courage."

L¹Eglise arménienne apostolique compte environ 3.500.000 fidèles en Arménie, et autant dans ses communautés dispersées en Russie, en Géorgie, au Moyen-Orient, en Amérique et en Europe. le catholicos Nesres Bedros XIX. L¹Eglise arménienne catholique, qui date du XVIIIème siècle, compte environ 350.000 fidèles en Arménie, et autant dans la diaspora arménienne, en particulier en France, Syrie et au Liban.

Le dimanche 18 février 2001, lors de la messe célébrée dans la basilique Saint- Pierre en rite arménien par le catholicos Nerses Bedros XIX, patriarche de Cilicie des Arméniens catholiques, à l'occasion du 1700ème anniversaire du baptême de l'Arménie, Jean Paul II, dans son homélie, a fait allusion à son désir de se rendre en Arménie, pour "visiter les monastères où des hommes et des femmes s'immolent spirituellement pour suivre l'Agneau pascal", et pour rencontrer "les Arméniens d'aujourd'hui qui s'efforcent de retrouver dignité, stabilité et sécurité de vie", ajoutan, "s'il plaît à Dieu."

Puis, sur la place Saint-Pierre pour la récitation de l'angélus, Jean Paul II a béni une grande image représentant le baptême de l'Arménie et a ensuite remis une partie des reliques de saint Grégoire au patriarche Nerses Bedros XIX, comme il l'avait déjà fait le 10 novembre 2000 à l'Eglise apostolique arménienne, en remettant à Karekin II, le patriarche de cette Eglise.

Lors de la visite "ad limina", le vendredi 9 février, en recevant les administrateurs apostoliques du Caucase et le patriarche Nersès, Jean Paul II avait rappelé la mission des communautés chrétiennes dans la reconstruction de leurs pays :"Il est nécessaire de la faire tout d'abord en contribuant efficacement à l'édification d'une société nouvelle, basée sur les solides valeurs éthiques et morales... Faîtes grandir dans votre troupeauune mentalité nouvelle, inspirée de la civilisation de l'amour qui affermit le respect pour tout être humain... Pour cette vaste action apostolique, valorisez les énergies des prêtres, des personnes consacrées et des laïcs. Réservez une attention tout particulière à l'égard des jeunes qui sont le futur de l'Eglise et de l'humanité."

Pour plus d'information : Service de presse du Vatican

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