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14.02 - Les précisions du métropolite Kirill.

Venu pour le soixante-dixième anniversaire de la paroisse russe du Patriarcat de Moscou à Paris, le métropolite Kirill de Smolensk s'est expliqué devant la presse de l'attitude de son Eglise vis-à-vis de l'Eglise catholique romaine.

La paroisse des Trois saints Hiérarques, à Paris, est toujours restée fidèle à l'Eglise-Mère, malgré toutes les vicissitudes politiques. Parmi ses desservants les plus célèbres, citons Mgr Lhuillier qui fut l'un des artisans de la mise en oeuvre canonique de l'Eglise Orthodoxe d'Amérique. Le métropolite Philarète de Minsk, actuellement exarque de Biélorussie et le métropolite Wladimir de Kiev, actuellement exarque d'Ukraine, en furent aussi les évêques.

C'est de cette paroisse que sont parties bien des relations avec les diverses instances catholiques, dont l'une des plus caractéristiques fut le séjour en France, en 1979, des recteurs des séminaires orthodoxes russes d'Union soviétique.

Le métropolite Kirill faisait alors partie de cette délégation qui resta quinze jours en France. Il était alors reteur du séminaire de Léningrad qui accueillait plusieurs séminaristes, officiellement orthodoxes, mais en fait gréco-catholiques.

Le fait qu'il ait souvent séjourné à Rome pour y rencontrer les instances vaticanes n'ajoute que plus de poids aux paroles qu'il a prononcées devant quelques journalistes à Paris. Il a précisé par exemple à propos de la lettre envoyée par le métropolite Wladimir au Pape pour lui demander de remettre sa visite en Ukraine :"Cette n'est pas une lettre personnelle. Elle a été écrite après consultation de la totalité des évêques ukrainiens. C'est la position de l'ensemble de l'épiscopat ukrainien."

"Cette rencontre entre l'Occident chrétiens et l'Orient chrétien doit être préparée. Elle devra mettre un terme à la guerre froide entre nos deux Eglises pour surmonter toutes nos oppositions historiques auxquelles elle devra mettre un point final." Dans la bouche d'un des plus proches collaborateurs du patriarche Alexis II, cette proposition prend un sens tout particulier.

"Le prosélytisme ... Nous sommes à peu près certains que cela ne vient pas des directives du Vatican. Mais rien ne prouve que Rome tente de l'empêcher. Cela existe et Rome en porte la responsabilité." Or le pape Jean Paul II a été très ferme dans ce sens lors de la visite ad limina des évêques de la Russie, le 8 février.

Le métropolite Kirill a rappelé des faits, malheureusement réels, qui se sont passés en Ukraine :"Des groupes de jeunes sont entrés dans les églises orthodoxes et ont chassé les paroissiens pour occuper les églises. Il ne peut y avoir de paix sans justice. Voilà pourquoi les orthodoxes d'Ukraine demandent au Pape de ne pas venir."

Pour plus d'information : Service orthodoxe de presse

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