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16.02 - Irak : Après le bombardement anglo-américain.

"Tous les ans, nous nous disons que la guerre est finie, mais nous nous retrouvons sous les bombes avec chaque nouveau président américain" déclare avec amertume le porte-parole du patriarcat des Chaldéens auprès du Saint-Siège.

Le bombardement du vendredi 16 février au soir à 21h 00 (heure de Bagdad) a été perpétré alors que les rues étaient encore pleines de monde en raison du repos musulman du vendredi. Pour le P. Philip Najim, procureur du Patriarche Raphaël Bidawid, de Babylone des Chaldéens, près du Saint-Siège, ce bombardement anglo-américain fait revenir dix ans en arrière. C'est une tragédie qui semble sans fin. "C'est une agression contre la population en détruisant notre civilisation... Les anglo-américains parlent d'objectifs militaires, mais à ce que je sache, dans ces quartiers, ce ne sont que des habitations pour les civils."

..." Les victimes sont toutes des innocents. De trois à quatre morts dont deux fezmmes. Parmi les blessés, dont beaucoup le sont grièvement, il n'y a aucun militaires. La télévision l'a montré cas par cas. Et même si c'était des objectifs militaires. Pourquoi bombarder. Il y a dix ans qu'a eu lieu cette guerre au Koweit. Mais aujourd'hui ? Pour d'autres attaques ? La zone de "non-survol" est une invention de Washington, ce n'est nullement une résolution des Nations-Unies."

..." Notre peuple souffre déjà d'un très grave embargo. Il manque des médicaments les plus élémentaires. Alors pourquoi s'en prendre à des populations innocentes qui n'ont rien à voir avec la méchanceté des questions politiques."

Paradoxalement, ce raid intervient au moment où de nombreux pays de la communauté internaionale demande un allègement des sanctions contre l'Irak. Nous ne légitimons pas le régime de Saddam Hussein, en disant que cet acte de guerre ne peut que nous attrister en tant que chrétiens. Ce recours à la violence par les américains et les britanniques touche presque uniquement le peuple irakien, les vieillards et les enfants qui ont tant besoin de nourriture et de médicaments.

De nombreux missionnaires, religieux et religieuses ont déjà manifesté leur réprobation dans les mois passés. Nous ne pouvons aujourd'hui que demander au président Bush de préférer la diplomatie plutôt que les armes pour parvenir à la paix.

Pour plus d'informations : Agence Misna

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