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06.03 - R.D.Congo : Pour une paix durable.

Amour, dialogue, dénonciation des injustices et pardon sont les éléments nécessaires à l'obtention d'une paix durable en République Démocratique du Congo ont affirmé les évêques du Comité permanent de la CENC, Conférence épiscopale nationale congolaise réunis en session ordinaire du 26 février au 03 mars à Kinshasa.

Pour promouvoir une véritable réconciliation, ont déclaré les religieux dans un document conclusif diffusé par l'agence Dia et relancé par l'Anb-Bia (Bulletin d'information africaine), il faut lancer le fameux "débat intracongolais" prévu par les accords de paix de Lusaka de 1999. "Nous demandons qu'au cours du dialogue intercongolais soient étudiées les modalités d'institution d'une commission vérité et réconciliation".

Cet organisme "devra avoir pour mission de conduire les uns et les autres à la purification de leur mémoire blessée par les injustices vécues, par l'avilissement subi ou par l'arrogance affichée". Les onze évêques rassemblés en la capitale sous l'égide du président de la CENC, le cardinal Frederick Etsou Nzabi Bamungwabi, archevêque de Kinshasa, ont souligné les valeurs positives de l'humilité qui "fait reconnaître l'importance et la dignité de l'autre, quelle que soit sa condition sociale; elle favorise l'estime mutuelle, la solidarité, la paix et l'harmonie dans les relations interpersonnelles".

Ils ont à ce propos rappelé l'humilité évangélique et l'exemple donné par Mgr Emmanuel Kataliko, archevêque de Bukavu, disparu le 04 octobre dernier alors qu'il se trouvait en Italie pour la réunion du SCEAM (Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar) : "Le Seigneur a daigné appeler auprès de lui ce serviteur humble et vaillant, tout dévoué pour la cause de l'Evangile, au moment où son engagement pour la défense de la dignité de la personne humaine et pour la promotion de la réconciliation et de la paix suscitait de l'espoir dans notre pays".

Pour plus d'informations : Agence Misna

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