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10.03 - R.D.Congo : Une religieuse injustement accusée.

Soeur Antoinette Fari, Ursuline congolaise, qui s'occupe de l'assistance sociale des détenus dans les prison de Lubumbashi et de Likasi, dans le sud-est du Congo, a été amenée le jeudi 8 mars par les services de sécurité à Kinshasa, la Capitale, pour être interrogée par les magistrats militaires qui mènent l'enquête sur la mort du Président Laurent-Désiré Kabila.

La nouvelle a été donnée par la Fédération des droits de l'Homme de Lubumbashi, préoccupée pour la sécurité de la religieuse. Soeur Fari, qui est à présent en résidence forcée dans une maison religieuse de la capitale, avait été arrêtée et mise en prison au mois de décembre 1999 sous l'accusation d'avoir aidé des détenus politiques et, en particulier, d'avoir servi d'intermédiaire entre un officier congolais en prison à Buluwo, le commandant Masasu, et un sujet libanais, dont on ne connaît pas le nom, qui résidait à Kinshasa.

La religieuse fut remise ensuite en liberté sur l'intervention de l'archevêque de Kinshasa, le Cardinal Frédéric Etzou-Nzabi-Bamungwabi et de nombreuses organisations pour les Droits de l'homme. Elle s'était retirée ensuite dans la localité de Likasi, dans le sud-est du Congo, et, quelques mois plus tard, elle avait été élue supérieure provinciale de son Ordre.

La convocation de soeur Fari dans la capitale, de la part de la Commission d'enquête sur l'assassinat de Laurent-Désiré Kabila, serait liée au travail d'assistance aux détenus, que faisait la religieuse dans le passé, et n'aurait aucun aspect judiciaire. Dans un premier temps, on avait parlé d'accusation de " trahison " contre la religieuse, crime passible de la peine de mort en république Démocratique du Congo. La Fédération des droits de l'Homme de Lubumbashi est préoccupée pour la sécurité de la religieuse

Pour plus d'informations : Agence Fides

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