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06.03 - L'isolement et l'entêtement du Patriarche de Moscou.

"On exerce sur moi une pression constante pour que je rencontre le Pape" a déclaré le patriarche Alexis II. Elle ne pourra avoir lieu "tant que ne seront pas réglés les problèmes des orthodoxes en Ukraine et tant que le Vatican poursuivra son expansion en Ukraine, en Biélorussie et au Kazakhstan."

Cette déclaration qu'il a fait à l'agence russe Itar-Tass, a été faite sur un ton d'une réelle irritation à l'égard des démarches qu'ont fait auprès de lui des hommes politiques et des personnalités gouvernementales lui demandant d'assouplir ses positions. Sans donner d'autres précisions, les experts n'hésitent pas à dire que le patriarche se réfère là au président Valadimir Putin, au premier ministre Mikhaïl Kasianov et aux ministre des Affaires extérieures, Igor Ivanonv.

Ces trois personnalités, en effet, considèrent qu'une rencontre cordiale avec le Pape serait une preuve que la Russie veut s'ouvrir à l'Occident. Même s'ils n'ont pas présenté d'invitations officielles, à la différence de Mikhaïl Gorbatchev ou Boris Yeltsin, ils manifestent souvent et publiquement leur désir d'un rapprochement entre orthodoxes et catholiques. Mais le patriarche, suivi en cela par beaucoup de membres de son Synode, est hostile à l'instauration d'une "société occcidentale".

Pour le patriarche, les structures de l'Eglise russe sont encore trop fragiles et leur rétablissement dans ce qu'il considère être un terre essentiellement orthodoxe, pourrait être la cause de difficultés internes, en raison de l'absence de recherche théologique commune sur le primat de l'Evêque de Rome, dans des régions qui sont depuis un millénaire dans la juridiction canonique de l'Orthodoxie.

Pour plus d'informations : Service orthodoxe de presse

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