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06.03 - Liban : Profanation d'un cimetière chrétien.

Le cimetière chrétien du village de Aytroun, dans le Sud du Liban, où sont enterrés notamment des jeunes, victimes de la guerre libano-israélienne, a été profané par des membres du Hezbollah.

Toutes les tombes ont été ouvertes, les corps ont été retirés des tombes et entassés pêle-mêle. Pour les fondamentalistes, les jeunes qui s'y trouvent " ne sont pas dignes d'être enterrés en territoire libanais, parce que ce sont des traîtres ". Ils accusent les chrétiens du Sud d'avoir collaboré avec Israël durant la période d'occupation par Israël (1978-2000).

Les mères des jeunes qui sont enterrés dans ce cimetière ont tenté d'arrêter les profanateurs, mais elles ont été chassées, et plusieurs ont même été blessées. Cette profanation, qui vient seulement d'être connue, s'est passée il y a une vingtaine de jours. La population de Aytroun avait été menacée par les Hezbollah et contrainte de garder le silence.

D'après des sources catholiques transmises par l'agence vaticane Fides au Liban, après la visite au Vatican du Président libanais, M. Emile Lahoud, et sa rencontre avec le Pape le 2 mars dernier, les actes de rétorsion de la part des fondamentalistes contre la communauté chrétienne du Sud Liban se sont multipliés.

" Le Pape y avait soulevé le problème des 8.000 réfugiés libanais en Israël, note une source de Fides. L'appel, repris avec insistance par la presse locale, a irrité les Hezbollah qui ne veulent pas du retour des réfugiés ". A Noël 2000 déjà, dans le village de Ain Ebel, au Sud Liban, quatre militants en armes avaient fait irruption, dans une école catholique ; ils avaient menacé la Mère supérieure de l'Institut, et avaient imposé aux étudiantes musulmanes de porter le voile islamique. "

Pour plus d'informations : Agence FIDES

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