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18.03 - Deux Eglises proches de la "Communion"..

"Nous voyons le pape comme un "Primus inter pares", a déclaré à l'agence romaine Zenit l´archevêque Mesrob K. Krikorian, légat de l'Eglise arménienne apostolique pour l´Europe centrale. "Nous sommes unis par la même foi"... mais il reste la question de la collégialité.

En ce qui concerne les rapports entre Catholiques et Apostoliques, l´archevêque se montrait optimiste en affirmant: "Entre l´Eglise de Rome et les Eglises orientales, de nombreux problèmes ont trouvé une solution". Pour lui, maintenant, le chemin de l´unité passe par l´exercice de la "collégialité".

L'archevêque Krikorian participait à Rome à un congrès sur le Concile de Chalcédoine, organisé en mars. Le concile christologique qui s'est tenu à Chalcédoine du 8 octobre au 1er novembre 451 a provoqué la séparation entre l'Eglise Apostolique Arménienne et l'Eglise Universelle. Des incompréhensions de traductions du grec à l'arménien en ont été la cause, en particulier l'ambiguité d'une traduction des termes "natures"et "personnes". Avec le temps, des affirmations contradictoires en sont nées qui ont agrandi le fossé qui séparait ces Eglises.

Le congrès a souligné combien il pouvait être pour les chrétiens d'aujourd´hui une source d'unité, autour des formules originaires qui ont défini à Chalcédoine l'identité divine et humaine du Rédempteur : l'union intime des deux natures en une seule personne.

Pour ce qui est de la primauté du successeur de Pierre, l'archevêque Krikorian affirme : "On a fait les premiers pas, et je vois maintenant un chemin : c'est celui de la collégialité. Nous, les Orientaux, nous voyons le pape de Rome comme un "Primus inter pares", mais pour les décisions qui affectent notre vie , spécialement au niveau administratif, nous demandons des solutions décidées au niveau collégial".

A l'occasion de la déclaration de foi commune avec le Catholicos des Arméniens, le 13 décembre 1996, Jean-Paul II soulignait que l´accord mettait fin à des querelles théologiques sur la nature humaine du Christ, querelles vieilles de 15 siècles, et permettait aux fidèles de confesser à nouveau ensemble leur foi en Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme.

C´est dans l'union intime et indissociable de ces deux réalités que se trouve l'identité du Christ, selon la formulation du Concile de Chalcédoine (451): " Une personne en deux natures ". La personne est celle du Verbe éternel, Fils du Père, et elle seulement. Les deux natures, sans aucune confusion, mais aussi sans aucune séparation possible, sont la nature divine et la nature humaine"

Pour sa part, le patriarche catholique Nerses Bedros XIX, patriarche de Cilicie des Arméniens, a confié le 14 septembre dernier, à Radio Vatican, son espérance de voir un jour les Arméniens réunis "dans un même patriarcat".

Le catholicos Karékine II a invité Jean-Paul II à se rendre à Etchmiadzin cette année à l´occasion des 1700 ans du baptême de l´Arménie.

Pour plus d'informations : Agence Zenit

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