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18.03 - Moyen-Orient : Vivre avec ou face à l'Islam ?

Loin d'être un simple compte-rendu d'activités, la visite "ad limina" des évêques latins des régions islamiques du Moyen Orient a été l'occasion de rappeler aux instances romaines certaines réalités et de décider des lignes directrices d'une pastorale missionnaire en pays musulman.

Les évènements politiques au Moyen Orient donnent à cette visite du lundi 12 au samedi 17 mars, un aspect particulier. La délégation est, entre autres, composée de Mgr. Michel Sabbah, patriarche Latin de Jerusalem et président de la Conférence des évêques latins des régions arabes, CELRA, et de Mgr. Pierre Grech, Secrétaire du CELRA.

Lors de la dernière reunion du CELRA, qui s'est tenue à Rome en octobre 2000, les évêques avaient réfléchi sur la situation socio-politique et religieuse des pays arabes. Souvent l'exercice du culte se fait dans "des conditions de catacombes" et de risques personnels. La mission s'effectue à travers des oeuvres socio-éducatives: écoles, orphelinats, hopitaux, centres d'assistance. Cette réunion s'était conclue en réaffirmant l'importance du dialogue interreligieux.

Le programme de la visite "ad limina" prévoyait simultanément un échange d'informations et d'expériences, ainsi qu'une discussion sur la mise en place de lignes communes de pastorale missionnaire dans les pays islamistes, tant entre les évêques de cette visite romaine, qu'à l'intention des services de la Curie romaine.

En effet, la situation des catholiques dans les pays arabes varie selon les zones. En Arabie Saoudite, avec 880.000 catholiques, en majorité des Philippins, les chrétiens ne peuvent pas se réunir pour prier, même dans les habitations privées, la possession de bibles est interdite, le prosélytisme religieux est puni de mort.

Dans le Vicariat apostolique d'Arabie, la nation la plus ouverte est le Bahrein, avec 35.000 catholiques, assistés par 3 prètres et 7 soeurs qui dirigent une école de 1600 élèves. Récemment, les catholiques ont construit une église de 1300 places.

Aux Emirats Arabes, l'Eucharistie ne peut être célébrée que dans les habitations privées.

Dans le Sultanat d'Oman (50.000 fidèles, 4 paroisses, 7 prètres), les fidèles se réunissent chaque semaine pour la priére et "la liturgie de la parole".

La condition de l'Eglise est bonne au Qatar, 40.000 fidèles, et au Yemen.

Dans le Vicariat Apostolique du Koweit, les catholiques seraient environs 100.000, soit 8% de la population, auxquels on peut ajouter 50.000 autres chrétiens, protestants et orthodoxes. Il existe deux églises.

La situation est difficile en Somalie à cause de la guerre qui a durée jusqu'en 1990. Les structures ecclésiastiques ont été détruites, et le personnel missionnaire éloigné. Actuellement se trouve à Mogadiscio un petit groupe de 40 catholiques, qui professent leur foi dans le secret.

En Egypte les chrétiens sont 6 millions environ, en majorité coptes. Selon les registres paroissiaux des églises locales, leur nombre serait de 10 millions, avec les "crypto-chrétiens", c'est à dire , les fidèles qui, pour des motifs de pression sociale, se déclarent musulmans.

En Terre Sainte, l'Eglise est un ensemble de petites Eglises et les catholiques de rite latin sont 70.000 : 30 000 en Jordanie, entre 15 et 20 000 en Israël, autant en Cisjordanie, sous l'autorité du Patriarche latin de Jérusalem.

Pour plus d'informations : Agence Fides

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