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20.03 - Zimbabwé : L'Eglise et la réforme agraire.

"Dans ce pays, la réforme agraire est une nécessité et doit êtreconduite dans le respect des principes fondamentaux du droit et sans recours à la violence."

Cette déclaration a été faite par le P. Oskar Wermter, chargé de la communication de la conférence des évêques du Zimbabwé qui a tenu a précisé la distinction à faire entre les buts poursuivis et les formes employées pour réaliser la réforme agraire dans un pays où 70% des terres fertiles sont possédées par à peine 400.000 fermiers blancs qui d'ailleurs ne les exploitent pas dans leur totalité.

Le P. Wermter ne ménage pas ses critiques à l'égard du président Robert Gabriel Mugabe qui laisse s'installer la violence, même à l'égard des personnes, dans l'expropriation des terres et des propriétés. "La faute du gouvernement réside non dans le fait de cette expropriation, mais dans le fait qu'elle s'est faite non pas immédiatement après l'indépendance, mais après vingt années."

..." L'on veut réaliser aujourd'hui en peu de mois ce qui aurait dû être réalisé au cours des années et dans un laps de temps qui aurait pu régler d'une manière plus serene et plus harmonieuse des expropriations."..."C'est une nouvelle génération qui veut désormais gouvernet et veut le faire sur des bases constitutionnelles rigoureuses", a poursuivi le P. Wermter. "Un conflit permanent oppose désormais le chef de l'Etat à la magistrature de ce pays. C'est un aspect essentiel pour un pays que de vouloir devenir démocratique."

Le P. Wermter, comme bien d'autres, s'est prononcé pour une modification de la Constitution qu'empêche le président Mugaba, dans une perspective qui favorise sa politique personnelle.

Pour plus d'informations : Agence Misna

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