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22.03 - Les défis de l'Eglise dans l'Europe des Balkans.

Les évêques catholiques du Sud-Est de l'Europe se sont réunis à Vienne les 14 et 15 mars à l'initiative du Conseil des Conférences Episcopales d'Europe (CCEE) et de la Commission des épiscopats de la Communauté Européenne (COMECE).

Les présidents des conférences épiscopales d'Albanie, de Bosnie-Herzégovine, de Croatie, de Hongrie, de la République fédérale de Yougoslavie et de Slovénie se sont rencontrés pour réfléchir à la contribution de l'Eglise catholique à la réconciliation et à la stabilité dans le Sud-Est de l'Europe.

Les deux défis identifiés par les évêques d'Europe sont en effet, d'une part, le dialogue et la coopération avec les autres Eglises, en particulier les Orthodoxes, et avec les autres religions, en particulier avec la communauté islamique.

Le deuxième défi est l'évolution vers une société plus démocratique et pluraliste. Pour favoriser l'évolution vers des sociétés démocratiques et pluralistes dans cette région encore marquée par l'ère communiste et nationaliste, l'Eglise se doit de pouvoir compter sur des laïcs formés, pour qu'ils s'engagent activement en tant que citoyens, ainsi que de pouvoir disposer de media libres, indépendants, démocratiques.

Quant à la paix, les évêques sont d'avis qu'elle se devait d' être fondée sur une coopération œcuménique et interreligieuse, mise en œuvre à Vienne même grâce à la participation de membres de l'Eglise orthodoxe, de la conférence des Eglises d'Europe, la KEK, et de la communauté islamique.

Une réelle bonne volonté existe déjà au niveau européen : il reste à la concrétiser sur le terrain. L'Eglise catholique s'est engagée pour sa part à une politique de "petits pas concrets d'espérance".

La rencontre a également permis de faire le point sur les activités des organisations catholiques comme "Caritas", "Justice et Paix", l'ICMC (International Catholic Migration Commission), "Pax Christi", l'AED-Aide à l'Eglise en Détresse. Ces organismes approtent une contribution "immense", que ce soit pour l'aide humanitaire, la création d'emplois, le retour des réfugiés, l'éducation et la formation, la promotion de la réconciliation par le dialogue et l'échange.

D'autant que ce travail s'adresse souvent aux franges les plus vulnérables de la société et qu'elles ne sont pas exclusivement au service de la seule communauté catholique, mais de tous.

Pour plus d'informations : La C.C.E.E.

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