|
25.03 - Les démarches de la Fraternité
intégriste.
Le jeudi 22 mars, M. Joaquin Navarro-Valls, directeur de la salle de
presse du Saint-Siège a confirmé dans une déclaration les "contacts
formels" entre le Saint-Siège et la Fraternité Saint-Pie X. "Ces contacts,
voulus par le Saint-Père, précise la déclaration, sont encore en cours
(…) Pour le moment, je n'ai pas d'autres informations".
Ces contacts sont discrets, même si la "Fraternité
saint Pie X" entame une vaste campagne d'information par un "hors-série"
de la "Lettre à nos frères prêtres" envoyés
par centaines, en deux éditions différentes, la deuxième
étant réalisée aux éditions Clovis.
Cette "étude théologique et liturgique" de 120
pages n'apprend rien de nouveau sur le problème qui est central
aux yeux des disciples de Mgr Lefebvre : "La réforme liturgique".
D'ailleurs lors de sa rencontre avec le pape, Mgr Bernard Fellay, supérieur
général de la Fraternité Saint-Pie X, a bel et bien été reçu, "brièvement",
dans la chapelle privée du pape le 30 décembre dernier, mais il n'a
pas assisté à la messe. "Cela aurait posé problème, la Fraternité
voulant l'abolition de la nouvelle messe, "a déclaré le
secrétaire général de la Fraternité.
Le pape Jean Paul II attendait Mgr Fellay dans la chapelle de ses appartements
privés, agenouillé sur son prie-Dieu; le pape a récité un Pater Noster,
puis s'est levé et a salué Mgr Fellay, qui était accompagné du cardinal
Castrillon Hoyos, et ils se sont souhaité "Bonne Année". Le
pape a demandé si tout allait bien au niveau des discussions et ensuite
Mgr Fellay a reçu la bénédiction du pape. La rencontre a été brève...
le pape était attendu pour une audience.
"Mgr Fellay a remis au Saint-Siège ce livre contenant nos critiques
théologiques à propos de la nouvelle messe, du nouvel 'Ordo missae'
de Paul VI." Ce livre s'ouvre en effet par une "adresse"
très respectueuse à l'intention de Jean Paul II.
Les milieux romains rappellent le texte du Motu proprio de 1988 : "C'est
avec beaucoup de tristesse que l'Eglise de Dieu a appris l'ordination
épiscopale illégitime conférée le 30 juin dernier par Mgr Marcel Lefebvre,
qui a rendu vains tous les efforts que le Saint-Siège a déployés ces
dernières années pour assurer la pleine communion avec l'Eglise de la
Fraternité sacerdotale Saint-Pie X fondée par le même Mgr Lefebvre.
Tous ces efforts, spécialement ceux de ces derniers mois particulièrement
intenses, n'ont servi à rien alors que le Siège apostolique a fait preuve
de patience et l'indulgence jusqu'à la limite du possible".
Quatre prêtres de la Fraternité, Bernard Fellay, Bernard
Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta, étaient
ordonnés évêques sans l'assentiment de Rome, se mettant ainsi hors de
la Communion de l'Eglise Romaine, encourant "la grave peine de l'excommunication
prévue par la discipline ecclésiastique". Cette excommunication considérée
par la Fraternité Saint-Pie X comme "nulle et non avenue".
Il est intéressant de noter également que le document
remis au Saint-Siège et publié en mars 2001, reste dans
la problématique théologique de la liturgie latine décidée
au Concile de Trente. L'Eglise y est enfermée dans des décisions
qui ne concernent aucune des grandes liturgies traditionnelles de l'Eglise
catholique romaine, en particulier les antiques liturgies orientales,
coptes, arméniennes, antiochiennes, byzantines. Les Eglises unies
à Rome et en particulier les Eglises gréco-catholiques,
semblent ignorées des "théologiens" d'Ecône.
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
Retour
|