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20.03 - Liban : Le patriarche Sfeir aux USA et au Canada.

Le patriarche de l'Eglise maronite libanais, Nasrallah Sfeir, poursuit la longue tournée qui le conduit dans les communautés libanaises nombreuses aux Etats- Unis et au Canada.

Le dimanche 18 mars, devant des fidèles qui défendent la cause de l'indépendance nationale, face à ce que les libanais appellent l'occupation syrienne, il a justifié sa position devant cette présence syrienne en affirmant à Montréal : "Si défendre l'indépendance, la liberté, la souveraineté et la décision libre est de l'extrémisme, c'est volontiers que nous nous déclarons extrémistes".

A partir de lundi 19 mars, le patriarche maronite poursuit sa visite pastorale de douze jours au Canada. Il a entamé lundi la troisième étape de sa visite canadienne par une visite à Toronto, après celles d'Ottawa et de Montréal. "Un Liban chrétien, c'est un nouvel Israël, sans les moyens d'Israël" n'a-t-il pas hésité à déclarer.

Il a mis en garde les libanais contre une prise de position unilatérale, qui ne serait le fait que des chrétiens du Liban, insistant sur la nécessité que l'islam libanais réclame lui aussi l'indépendance du Pays des Cèdres: "Un Liban chrétien, c'est un nouvel Israël, sans les moyens économiques et militaires d'Israël (…) et un Liban musulman, c'est une entité qui sera très vite amenée à se fondre dans un ensemble plus vaste"... "C'est un seul parti qu'il nous faut aujourd'hui au Liban, celui de l'indépendance."

Il plaide en effet pour une position chrétienne unifiée sous l'égide du siège patriarcal maronite. Or les chrétiens libanais sont divisés: il y a les partisans du général Aoun qui réclament à cor et à cri le retrait des troupes syriennes du pays. Il y a une deuxième catégorie de chrétiens, qui bien que tout aussi fermes à propos de la présence syrienne et du droit à l'indépendance et à la souveraineté, renoncent toutefois à recourir à la violence et à l'activisme, évitant les moyens susceptibles de porter atteinte à l'ordre public dans le pays.

Lors de sa dernière étape aux Etats-Unis, à l'église Notre-Dame du Cèdre de Boston, le patriarche avait déclaré : "L'esprit est bien plus fort que la matière. Ce ne sont pas les canons qui ont eu raison du mur de Berlin. C'est la prière ... Pour cette raison, vous devez conserver votre foi en Dieu, en vous et dans les autres. Unissez-vous, vous obtiendrez alors tout ce que vous désirez. Mais tant que vous êtes divisés et dispersés, n'espérez pas le salut (…) Notre canon est notre chapelet, notre épée est notre passé, notre foi en Dieu, notre confiance en nous-mêmes et dans les autres".

Pour plus d'informations : Patriarcat maronite

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