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27.03 - Un combat commun pour l'Afrique.

Au terme des travaux de leur deuxième conférence à Dakar, les membres du comité permanent du Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) ont fait connaître les diverses résolutions et publié un document de référence.

Devant le "cynisme" des grandes industries pharmaceutiques internationales qui ont attaqué en justice le gouvernement sud-africain pour avoir baissé le prix des médicaments contre le sida, ils ont apporté leur soutien au gouvernement de Pretoria dans son combat juridique.

Ils ont pris position en faveur de l'annulation de la dette. "Nous avons demandé qu'on annule les dettes des pays africains, non pas pour faire des cadeaux à ceux qui détournent l'argent en Afrique, mais pour pouvoir y combattre la pauvreté", a souligné l'archevêque de Kisangani, de la République Démocratique du Congo. Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, président du SCEAM, a préconisé la mise en place d'un système de contrôle regroupant les organisations africaines de la société civile et les bailleurs de fonds.

S'agissant du trafic des armes et des mines anti-personnelles, le SCEAM a réitéré son appel à la communauté internationale, pour qu'elle mette un terme à ce commerce qui "incite l'Afrique à la guerre". Face à cette situation, "le SCEAM ne peut que parler fort car il n'a pas de moyens de pression sur les deux parties", a encore indiqué Mgr Monsengwo Pasinya. Les évêques de l'Afrique ont également annoncé la publication, pour la Pentecôte et dans les langues de travail du SCEAM, d'un document sur la paix et la réconciliation en Afrique.

Le comité permanent regroupe les représentants des dix régions ecclésiastiques du continent, comprenant les Eglises d'Egypte, d'Afrique du Nord, d'Afrique de l'Ouest, du Centre, de l'Est et du Sud, de l'Océan Indien et de Madagascar. La prochaine Assemblée générale du SCEAM est prévue à Dakar, en 2003.

Pour plus d'informations : Agence DIA

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