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31.03 - Soudan : Ils risquent d'en mourir.

Trois millions de personnes risquent de mourir de faim au Soudan dans les mois à venir selon les experts de l'ONU.

L'organisation de l'ONU, le Programme Alimentaire Mondial (PAM), n'a pas les ressources suffisantes pour répondre aux demandes urgentes de ce Pays de l'Afrique. Elle demande donc à la communauté internationale une contribution urgente d'un montant d'au moins 100 millions de dollars dans les prochains mois.

"Ce même appel est formulé chaque année, commente pour l'agence MISNA le P. John Antonini, porte-parole des missionnaires comboniens, parce qu'en cette saison, la nourriture manque véritablement : c'est en effet la période intermédiaire entre la semence et la récolte. La véritable tragédie cependant, c'est que dans le sud du Soudan, les gens ne peuvent pas semer durant la période des pluies, à moins de risquer de tout perdre à cause des pillages fréquents et des actes belliqueux."

..." Tant que le problème ne sera pas résolu à la source, conclut le missionnaire, nous devrons nous abonner aux appels de ce genre". Une première alarme pour le Soudan était déjà parvenue aux Nations-Unies au mois de novembre dernier : 1% seulement de l'argent nécessaire avait été recueilli, et, à présent, les experts de l'ONU craignent que la famine ne puisse tuer plus de personnes que tous les désastres qui se sont abattus sur le Soudan depuis 1980. La population, à la recherche désespérée de nourriture, a déjà mangé tout ce qui devait servir pour les semailles de cette année ; il n'y aura donc pas de récolte cette année…

Il faut 135 millions de dollars pour envoyer des aliments de toute urgence ; mais la guerre civile, entre le gouvernement islamique de Khartoum et les rebelles du Sud, bloque et l'agriculture et les secours. Le Directeur du Programme Alimentaire Mondial pour le Soudan, M. Masoud Haider, est actuellement à Londres pour tenter à tout prix de recueillir l'argent nécessaire.

Devant cette famine, 2.000 réfugiés ont même quitté les camps pour passer la frontière et se rendre en Ouganda, dans l'espoir d'une meilleure situation.

Pour plus d'informations : Agence Misna et Agence Fides

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