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31.03 - Japon : La crise des valeurs.

Le Japon ne sera pas détruit par la crise économique mais par la crise spirituelle : c'est ce qui ressort d'une analyse des Evêques du Japon, qui se trouvent à Rome du 26 au 31 mars pour leur visite " ad limina ".

L'essentiel de ce qu'ils ont dit à Rome a été publié dans une "Lettre pastorale intitulée :"Le re spect de la Vie." Dans son entretien avec l'agence Fides, le Président de la Conférence Episcopale, Mgr Kaname Shimamoto en a réppelé l'essentiel.

Le matérialisme et le culte de l'individu amènent la société humaine à l'autodestruction. Un signe inquiétant des maux qui affligent la société, est le suicide des jeunes : d'après des données officielles, plus de 30.000 étudiants, en 1999, se sont suicidés ; et ce chiffre n'est que la pointe d'un iceberg si l'on considère le nombre des tentatives de suicide. Pour les Evêques, le choix de la mort dépend d'une " agonie intérieure " des jeunes, qui ne trouvent ni aide ni compréhension.

La communauté catholique, qui représente une petite minorité de 440.000 fidèles sur une population de 126.000.000 d'habitants, vit dans une société " marquée par l'angoisse et la tristesse ". L'esprit de consommation et le culte du plaisir, le mythe de la productivité, le profit et la technologie, ont enlevé son âme à la société japonaise. La vie n'a plus de valeur en soi, elle est broyées par une importante crise des valeurs, et est éloignée de la foi.

Après la guerre, le Japon a donné la priorité au développement économique. En 1987, le Pays a atteint un PIL plus élevé que celui des Etats-Unis plus de 38.000 dollars, en devenant ainsi la nation la plus riche du monde. Mais la course à la richesse, remarquent les Evêques, a engendré la crise des valeurs, la mise à l'écart des personnes non productives, l'affaiblissement des liens de la famille.

La crise des valeurs de la société japonaise tenaille les familles. Les Evêques notent la croissance exponentielle du nombre des couples en crise, avec plus de 243.000 divorces en 1998, avec les répercussions très lourdes sur les enfants : " La commercialisation du sexe, la promiscuité chez les jeunes , l'infidélité conjugale, sont le résultat de l'insistance donnée au bien-être immédiat ".

Dans la conclusion du document qu'ils ont publié, les Evêques déclarent qu'il est plus important de donner de l'amour aux jeunes que de leur donner des biens matériels. Ils rappellent également que les seules nations développées où la peine de mort est en vigueur sont les Etats-Unis et le Japon.

Pour plus d'informations sur ce document : Agence Fides

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