04.04 - Bolivie : L'avenir de l'Eglise dépend
des laïcs.
Le nouveau cardinal de la Bolivie, Mgr Julio Terrazas Sandoval, archevêque
de Santa Cruz, estime que le futur de l'Eglise Latino-américaine
dépend des laïcs.
Le président de la conférence des évêques
de Bolivie était en visite à Seregno, dans la région
de Milan, à l'occasion de l'aide apportée par l'association
"Carla Crippa" pour la mise en oeuvre d'une maison destinée
aux enfants de prisoniers, "le Foyer de l'espérance".
Pour le cardinal Sandoval, le défi le plus important que doit
afronter l'Eglise en Amérique Latine consiste à "passer
d'un catholicime de nombre à un catholicisme effectif."
La clef en est que les laïcs se compromettent comme baptisés,
et non pas seulement lorsque la paroisse ou l'évêque le
leur demande."
Sont conjoints à ce défi une formation à leur intention,
une dynamique pour les lancer dans cette orientation, et ce travail
est à mener non seulement en Bolivie mais sur tout le continent
américain où la pauvreté augmente et où
les organismes catholiques ne pourront pas toujours espérer l'aide
extérieure.
La tâche des chrétiens, en Amérique Latine comme
dans le monde entier est de faire "se rejoindre les paroles et
les signes pour évangéliser les femmes et les hommes d'aujourd'hui.
Nous ne pouvons pas répéter le passé avec nostalgie.
Nous devons être plus créatifs pour que le message de Pâques
ne soit pas celui d'un sépulcre vide."
Pour ce qui est de l'évangélisation de la Bolivie, le
cardinal remarque : "Nous connaissons beaucoup d'ethnies dans notre
pays. L'inculturation n'est encore que théorique. La manière
dont les personnes doivent vivre l'Evangile doit se faire à partir
de leur propre identité."
Or les moyens de communication actuels sont
souvent une menace pour cette identité. "L'Eglise doit s'efforcer
de promouvoir les valeurs de la solidarité qui sont tellement
présentes dans la culture andine comme dans les cultures orientales
du pays."
Il a rappelé à cette occasion que l'Eglise demande l'abolition
de la dette. "Cet argent doit être mis véritablement
au service des plus pauvres et des marginalisés, sous le contrôle
effectif d'un organisme de solidarité. Sinon les "petits"
seront toujours des marginalisés."
Pour plus d'informations : Agence
ACI
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