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16.04 - Terre Sainte : L'absence des pèlerins.

L'absence des pèlerins et l'impossibilité de venir pour les habitants des territoires de Palestine ont marqué la Pâque chrétienne à Jérusalem et en Terre Sainte.

Les rues étaient désertes. Dans les ruelles, on pouvait tout de même entendre le salut pascal :"Christos anesti ! Christ est ressuscité !" Mais les attentas et les représailles n'ont pas pour autant cessé durant ces jours de paix alors que tous les chrétiens célébraient le même jour la Résurrection du Seigneur, en une date unique, comme un symbole d'unité.

Catholiques, orthodoxes, arméniens, orientaux, protestants espéraient. Les menaces israéliennes et l'absence de toute trève ont créé une tristesse réelle d'autant que les chrétiens palestiniens n'avaient pas reçu l'autorisation de se rendre dans la Ville Sainte.

Lors de l'homélie de la messe qu'il célébrait, le patriarche latin de Jérusalem, Michel Sabbah, rappelait que cette coïncidence des dates " était un appel à l'unité, un signe qui nous rappelle la volonté de Dieu que nous cheminions ensemble jusu'à l'unité, confiants en ce que nous pouvons surpasser tout ce que nous rencontrons sur ce difficile chemin."

L'antique tradition de Jérusalem fut respectée de proclamer les quatre évangiles de la Réusrrection autour de la basilique du Saint Sépulcre, aux quatre points de l'horizon. Peu de fidèles purent vivre ce moment unique en raison des fusillades, des empêchements de toutes sortes et des attentats.

En évoquant cette situation, le patriarche Michel Sabbah lança un appel pour que, par dessus tout, soit respectée la dignité de l'homme, image de Dieu en tout être humain, dignité qui est le fondement de tous les droits et de tous les devoirs.

"La force qui prend la forme de sièges, de bombardements ou de tueries est en mesure de détruire des maisons et de tuer des personnes humaines, mais elle ne peut pas tuer l'âme d'un peuple", a-t-il souligné durant la messe en l'Eglise du Saint-Sépulcre, soutenant ainsi implicitement le peuple palestinien.

La violence n'a pas seulement terni la lumière de cette Pâque en Terre Saint, mais elle a été catastrophique pour l'industrie touristique en Israël et dans les territoires palestiniens. Après la visite du Pape en 2000, le gouvernement israélien avait calculé que plus de 3 millions de touristes et de pèlerins pourraient venir en 2001. Les 20.000 employés des branches hôtellière et de la restauration sont restés sans activité, à peine quelques dizaines de milliers de touristes ont bravé cette situation désespérante.

Pour plus d'informations : Patriarcat latin de Jérusalem

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