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24.04 - Congo-Brazza : Exclues du dialogue de réconciliation.

Les Eglises chrétiennes du Congo avaient appelé à un dialogue national de réconciliation. Or elles ont été exclues du forum qui vient de se tenir à Brazzaville. Elles cherchent à savoir pourquoi.

Après les guerres qui ont déchiré les Congolais de 1993 à 1999, la tenue d'un dialogue national sans exclusive, avec les protagonistes de la guerre, la classe politique, les Eglises et la société civile, était salué comme un signe d'espérance. Le Conseil œcuménique des Eglises chrétiennes du Congo (COECC), qui rassemble les Eglises catholique, évangélique, , orthodoxe et luthérienne, s'était prononcé en faveur d'un dialogue rassemblant tous les Congolais, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.

Or seules les forces politiques et les représentants de la société civile ont été invités, du 17 mars au 14 avril 2001, à participé un forum, placé sous l'égide du médiateur international dans la crise congolaise, M. Omar Bongo, président de la République gabonaise.

Seules les Eglises n'y ont pas été conviées. Cette mise à l'écart d'un dialogue que les Eglises avaient appelé de tous leurs vœux ont suscité de vives réactions de la part des responsables d'Eglise, tout comme des fidèles, qui s'interrogent sur le pourquoi de cette attitude du pouvoir en place. Un fait troublant surtout si l'on remarque que toute la semaine précédant la tenue de ce dialogue, les Eglises avaint été invitées par le pouvoir à intercéder en faveur de la réussite du dialogue.

Le ministre de l'Intérieur, qui prenait part le 1er avril dernier à l'intronisation du nouvel archevêque de Brazzaville, Mgr Anatole Milandou, avait même souligné que "le gouvernement considérait le Conseil œcuménique comme un grand partenaire social dans la résolution des problèmes du pays".

Mgr Barthélémy Batantou, de l'Eglise catholique, président en exercice du COECC, a déploré que les Eglises ne soient pas acceptées comme partenaires de la discussion et de la réconciliation. Le pasteur Alphonse Mbama, président de l'Eglise Evangélique du Congo avait pris la parole à cette même occasion au nom du COECC en ces termes: "En cette période, l'Eglise est tantôt aimée, tantôt incomprise". Enfin le P. Bernard Diafouka, de l'Eglise Orthodoxe, pense que "nous devons tout faire pour rencontrer le chef de l'Etat et tirer au clair cette situation que nous n'arrivons pas à comprendre".


Pour plus d'informations : Agence ENI

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