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22.04 - Bouthan : Renoncez à votre foi ou à votre pays.

Les chrétiens du Bhoutan se voient demander ou bien de renoncer à leur religion, ou bien de quitter le pays. Depuis quelque temps, ils doivent faire face à une opposition et à une persécution qu'ils n'ont jamais connues jusqu'à présent avec une telle force.

Les chrétiens du Bhoutan représentent 0,33% de la population de ce pays situé entre l'Inde et la Chine. Il est le seul royaume bouddhiste dans le monde qui n'a pas de Constitution écrite, ou de code des droits civils. Il n'y a donc aucune garantie légale de liberté de religion. Le bouddhisme est la religion d'Etat, et les non-bouddhistes sont frappés d'une discrimination sociale et politique.

La population est de 1.800.000 habitants environ : 70,10% professent le bouddhisme tantrique, ou lamaïsme ; il y a 24% d'hindous, 5% de musulmans, 0,6% d'animistes, et 0,33% de chrétiens, un peu plus de 5.000, dont un millier de catholiques, des étrangers pour la plupart.

La persécution contre les chrétiens est actuellement très étendue, systématique, village par village. Le dimanche des Rameaux, le 8 avril dernier, les autorités et la police régionales du Bhoutan se sont rendues dans les églises pour enregistrer les noms des fidèles. Chaque pasteur ou prêtre fut arrêté et détenu pour un interrogatoire, et menacé d'emprisonnement. Des fidèles se sont enfuis dans la crainte d'être identifiés.

La campagne a débuté il y a un an, quand le gouvernement envoya des formulaires officiels aux fonctionnaires et aux entreprises privées, pour demander aux chrétiens de signer une déclaration dans laquelle ils s'engagent à respecter " les lois et règlements concernant la pratique de la religion ". Les peines et les rétorsions pour avoir pratiqué la foi chrétienne, comprennent l'éducation non gratuite des enfants, les soins médicaux non gratuits, aucune promotion, aucun visa pour voyager à l'étranger etc...

Un chrétien du Bhoutan déclare : " Une persécution très dure a commencé au Bhoutan ; on demande aux chrétiens, ou bien de renoncer à leur religion, ou bien de quitter le pays. En certains endroits, ils sont frappés avec une rare violence. Il ne leur est plus permis de se réunir. La liberté de religion a été enlevée. Les chrétiens risquent de perdre leur emploi, d'être expulsés du pays, de se voir enlever les licences de commerce, et de perdre tous les bénéfices sociaux de l'Etat ".


Pour plus d'informations : Agence Fides

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