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05.05 - Zimbabwe : L'Eglise souhaite un dialogue national.

Dans la lettre pastorale "Tolérance et Espérance" rédigée lors de la réunion tenue du 23 au 25 avril derniers et publiée le mercredi 2 mai à Harare, les évêques du Zimbabwe appellent à un dialogue national que les médias, chargés de rechercher la vérité, devraient faciliter.

lls y soulignent que les moyens de communication devraient "respecter la dignité et l'intégrité de chacun, hommes, femmes ou enfants…et servir la société en tant qu'unique entité", au lieu de soutenir "les intérêts restreints du parti au pouvoir et du gouvernement en place", ou bien ceux des entrepreneurs.

La dignité que Dieu a conférée aux êtres humains le droit naturel à prendre part à la vie politique de leur communauté. Et pourtant, font-ils remarquer, "les détenteurs du pouvoir politique dans le pays, y compris ceux qui se proclament chrétiens, ont tendance à commettre des exactions envers leurs semblables".

En ce qui concerne les dirigeants de l'administration publique, ils devraient penser au bien commun, non pas à l'enrichissement personnel, et les auteurs d'actes de corruption devraient être jugés devant les tribunaux. Les prélats déplorent également la vague de violences à caractère politique qui a troublé l'ex-Rhodésie et insistent sur la valeur de la tolérance. En ce qui concerne la réforme agraire, à l'origine de l'invasion d'un grand nombre de propriétés terriennes appartenant à des Blancs au cours de l'année 2000, "la question aurait déjà du être résolue depuis longtemps". Ces terres à redistribuer devraient être attribuées à des personnes qui en ont réellement besoin.

Le document mentionne par ailleurs un autre fléau du pays africain : le sida. Le gouvernement, observent les évêques, devrait employer davantage de ressources économiques à la lutte contre la maladie, alors que les citoyens sont appelés à changer de mentalité pour en contrer les effets et la diffusion.

Ils demandent à ce que chacun se penche sur sa propre vie et s'interroge pour savoir s'il ne contribue pas, d'une manière ou d'une autre, au climat "d'insécurité et de peur" qui trouble l'ex-Rhèdésie. En conclusion de leur lettre, les évêques insistent sur l'importance de l'unité du pays et du respect du pluralisme dans une optique commune " afin que les ennemis communs soient la pauvreté, les maladies et l'ignorance, non pas nos concitoyens".


Pour plus d'informations : Agence Misna



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