07.05 - Collégialité, ou l'éventualité
d'un nouveau concile.
La solution d'une plus grande collégialité
dans l'Eglise passera par l'unité dans la diversité, et peut-être
un jour par un nouveau concile, estime le cardinal Franz König, ancien
archevêque de Vienne.
A la veille du prochain consistoire qui se tiendra du 21 au 24 mai 2001,
le cardinalaborde le sujet de la réforme des services romains de la
curie pontificale et du fonctionnement des conférences épiscopales,
excluant l'éventualité prochaine d'un nouveau concile.
"Alors que dans le passé on concentrait tout au Vatican et que le centralisme
était un instrument pour l'Eglise de se défendre, depuis le concile
Vatican II, il n'y a plus besoin de tout cela." L'Eglise "a besoin d'unité,
mais aussi de diversité". Cette collégialité "n'est possible que si
les conférences épiscopales ne sont pas limitées à écouter, mais à avoir
un grand pouvoir de décision et la possibilité d'intervenir sur le centre."
Actuellement le rôle et le pouvoir de décision des conférences
épiscopales est très limité. Tout repose dans le
pouvoir de chaque évêque, et uniquement pour son diocèse,
qui bien souvent est de taille restreinte. Encore toute décision
doit se faire dans les formes canoniques requises et admises par les
instances romaines. "On doit trouver, dit le cardinal König, une
solution par laquelle l'unité laisse de l'espace à la diversité, sur
une base nationale, régionale et continentale".
"Je pense que Jean Paul II le veut", ajoute-t-il, mais c'est "le prochain
pape qui fera tout cela". Au sujet de la convocation d'un éventuel concile,
le cardinal König pense également qu'il faut "tout renvoyer au prochain
pontificat"... "Nous devons admettre un grand pluralisme sans détruire
l'unité."
Ce centralisme qui n'est pas dans la ligne normative de la primauté
du pape, selon la théologie traditionnelle de l'Eglise, est selon
lui un des principaux obstacles, en particulier pour les orthodoxes.
Pour le cardinal König, cette "religion de tête" est un des principaux
problèmes en Europe. "Là où l'Eglise réussit à mettre ensemble la tête
et le coeur, il y a de très belles expériences de foi", qui conduisent
à un véritable oecuménisme : "Ces expériences
se vérifient souvent dans les paroisses où il n'y a pas seulement des
mots mais un exemple de vie".
Pour plus d'informations : Agence KNA
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