07.05 - Un pas important sur le chemin de l'oecuménisme.
Samedi, à l'issue de la visite dde
Jean Paul II, l'évêque de Rome, comme il a aimé
à s'appeler, les observateurs s'accordaient pour parler du succès
d'un voyage qui avait pourtant suscité la vive hostilité des milieux
conservateurs de l'Eglise grecque, en particulier des moines du Mont
Athos.
Les médias grecs ont couvert l'événement de façon plus importante que
prévu, tandis que l'accueil des autorités politiques grecques a été
très chaleureux: le chef de l'Etat et celui du gouvernement ont même
fait le déplacement de l'Aréopage. Quant aux manifestations très médiatisées
des milieux orthodoxes fondamentalistes, elles n'ont pas atteint l'ampleur
escomptée. Quelque 150 "vieux calendaristes" ont déclaré le pape "persona
non grata".
"Ce voyage constituera un pas important sur le chemin de l'œcuménisme
entre catholiques et orthodoxes, non seulement au niveau théologique
et des rapports entre les membres de la hiérarchie, mais également à
la base, au niveau des fidèles", déclare le professeur orthodoxe
grec Constantin Charalampidis, 66 ans, qui enseigne l'archéologie paléochrétienne
et byzantine à la faculté théologique de Salonique, l'une des plus importantes
de l'Orthodoxie.
En attendant le début de la cérémonie à l'aréopage, Zénit
rapporte les propos du P. Thomas, religieux orthodoxe :"Pour nous, affirme-t-il,
c'est un grand jour et la population a réagi de manière très positive.
Seuls de très petits groupes ont encore manifesté aujourd'hui dans la
rue. On ne peut pas parler de réconciliation, car il n'y a jamais eu
véritablement d'ennemis, mais plutôt de dégel. Nous espérons maintenant
et nous prions pour l'unité".
A ses côtés, le ministre grec des Affaires étrangères, chargé de la
cérémonie, confirme ces propos: "Il n'y avait que de très petits groupes
en ville. Maintenant, les batailles du passé sont à ranger dans les
livres d'histoire, il faut se tourner vers l'avenir, ce 4 mai est un
jour historique".
Samedi matin dans les colonnes d'"Eleftheros Typos", un journal proche
de l'Eglise, l'on pouvait lire : "Un nouveau début pour les rapports
avec le Vatican".
Un sondage réalisé par la télévision grecque
a révélé que 99% des grecs se disaient favorables
à la visite du pape après avoir entendu la demande de
pardon aux orthodoxes que le pape avait prononcée.
Pour plus d'informations : Service
orthodoxe de presse
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