07.05 - Circonspection et prudence dans le
dialogue avec l'Islam.
La visite que le pape réalise
en Syrie voulait être un pèlerinage. Elle fut parfois aux
frontières du poitique. La sagesse de Jean Paul a su établir
sa signification essentielle pour la paix et le dialogue interreligieux
entre l'Islam et le christianisme.
"Les mains du pape sont désarmées, ouvertes et disponibles
à être serrées par ceux qui veulent bien le rencontrer,"
commente le P. Maurice Borrmans, missionnaire d'Afrique (Pères
Blancs) à l'agence missionnaire Misna. Le P. Borrmans enseigne
le droit islamique à l'Institut Pontifical des études
arabes et islamiques de Rome.
Certes Jean Paul II a été le premier pape à entrer
dans une mosquée, sous une forme privée en fait. Il se
rendait au tombeau du Précurseur, Jean le Baptiste qui de trouve
dans la mosquée des Ommeyyades qui fut jadis une cathédrale
chrétienne. Il y fut reçu par le Grand Mufti de Syrie,
Ahmad Kuftaro, "une grand ami de la Communauté de Sant'Egidio".
Le Pape plantera symboliquement un olivier sur les hauteurs du Golan.
"Ce voyage, en plus qu'il a permis au Souverain Pontife de saluer
les communautés chrétiennes locales, a démontré
que les Syriens sont ouverts à la rencontre et à l'hospitalité...
Mais il ne faut pas faire des proclamations optimistes sur l'avenir
des relations entre l'Islam et le Christianisme. C'est un fait exceptionnel
dû à la situation spécifique syrienne, mais je ne
crois pas, poursuit le P. Borrmans, que ce voyage puisse ouvrir les
portes des autres Pays Musulmans."
Et le Père Borrmans ajoute :" Je pense à l'Arabie
Saoudite où le culte chrétien n'est pas même autorisé
même en privé. Et à l'Indonésie, au Pakistan
et au Soudan où nous connaissons de multiples problèmes
liés à l'intolérance. C'est pour cela qu'il est
nécessaire d'être circonspct et prudent quant aux prévisions
pour l'avenir du dialogue interreligieux qui dépend en grande
partie de la marge de liberté qui sera garantie dans de nombreux
Pays."
Pour plus d'informations : Agence Misna
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