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17.05 - Espagne : Il accepte les décisions romaines.

Le P. Marciano Vidal, rédemptoriste espagnol, a accepté les remarques de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, concernant ses thèses dans le domaine de l'éthique sexuelle et de la bioéthique.

Une procédure d'examen de ses certaines œuvres avait été ouverte en décembre 1997 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, jugeant ses thèses dangereuses et contraires aux enseignement de l'Eglise. Elle avait été clôturée au mois de juin de l'an 2000. La notification, rendue publique hier par la Congrégation, fait remarquer que le théologien a accepté les observations de la Congrégation sur certains points controversés concernant certaines œuvres.

Il s'agissait principalement du "Diccionario de ética teológica", "La propuesta moral de Juan Pablo II. Comentario teológico-moral de la encíclica Veritatis Splendor", et les volumes de "Moral de actitudes", soit dans la version espagnole soit dans la dernière version italienne. Le père Vidal a pratiquement accepté de réviser le contenu de ces volumes en ce qui concerne les parties faisant l'objet des contestations de la Congrégation vaticane.

Dans son analyse, la Congrégation observe que "dans 'Moral de actitudes', la dimension verticale ascendante de la vie morale chrétienne n'est pas suffisamment mise en relief, et les grands thèmes chrétiens tels que la rédemption, la croix, la grâce, les vertus théologales, la prière, les béatitudes, la résurrection, le jugement, la vie éternelle, ne sont pas seulement peu présents, mais ils n'influent presque pas sur la présentation des contenus moraux".

..."Du modèle moral adopté, dérive l'attribution d'un rôle insuffisant à la Tradition et au Magistère moral de l'Église, qui sont filtrés à travers les "options" et "les préférences" fréquentes de l'Auteur."

Pour ce qui est de certaines questions particulières, liées à la doctrine de l'Église en matière de morale sexuelle et matrimoniale, la Congrégation observe que "l'Auteur considère que les méthodes interceptives, c'est-à-dire celles qui agissent après la fécondation et avant l'implantation, ne sont point abortives. En général, on ne peut pas les considérer comme des processus moralement licites pour contrôler la natalité, toutefois elles sont moralement acceptables "dans des situations très graves, quand il est impossible de faire recours à d'autres moyens".

En outre, "l'Auteur soutient que si la doctrine de l'Église sur l'homosexualité possède une certaine cohérence, elle ne jouit pas cependant d'un fondement biblique suffisant et elle se ressent de conditionnements et d'ambiguïtés importants. On y retrouve les défauts présents "dans tout l'édifice historique de l'éthique sexuelle chrétienne". Dans l'évaluation morale de l'homosexualité - ajoute l'Auteur - ont doit "adopter un comportement provisoire", et ensuite "on doit le formuler dans une optique de recherche et d'ouverture". Pour ce qui est de l'homosexualité irréversible, un jugement chrétien cohérent "ne passe pas nécessairement à travers la porte de sortie d'une morale rigide: passage à l'hétérosexualité ou abstinence totale".

Pour la Congrégation de la Doctrine de la Foi, de tels jugements moraux ne sont point compatibles avec la doctrine catholique, selon laquelle il existe une évaluation précise et ferme de la moralité objective des relations sexuelles entre personnes du même sexe.

Pour plus d'informations : Agence VID

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