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21.05 - Angola : Arracher 20.000 jeunes à la famine.

Un projet pour arracher 20.000 jeunes à la famine a été récemment présenté à l'agence vaticane Fides par Mgr Eugenio Dal Corso, évêque de Saurimo." Ce projet peut servir à 20.000 jeunes : en les arrachant à la famine, nous les éloignons de la délinquance ".

Le diocèse de Saurimo est situé dans la partie nord-est de l'Angola, à la frontière avec la République Démocratique eu Congo, avec une superficie de 170.000 km², et une population de 740.000 habitants. D'importants gisements de diamants font l'objet d'un litige entre le gouvernement et les rebelles de l'UNITA. Des problèmes dramatiques se posent face à l'arrivée massive des réfugiés qui quittent les campagnes pour fuir une guerre qui dure depuis quarante ans.

"Le chef-lieu, Saurimo, est passé, avec l'arrivée des réfugiés, de 80.000 habitants à plus de 200.000. De nombreux enfants s'inscrivent à l'école, mais ils n'y viennent, parce qu'ils ont faim et qu'ils ne sont pas en mesure de suivre les cours. Ainsi, avec l'aide d'un technicien de la "Caritas" de Hollande, j'ai préparé, un projet pour donner un repas chaque jour aux 20.000 élèves du Diocèse, de 6 à 14 ans."

"On a prévu la production locale de soja, dont il est possible de tirer du lait et de la farine. Le coût journalier par personne est de 0,24 dollar pour la première année, et de 0,19 dollar pour la deuxième année. On prévoit de distribuer, pour un goûter, du lait en poudre, avec du pain et des gâteaux faits avec la farine de soja. Nous avons déjà reçu l'aide de la Société " Mineira de Catoca ", qui s'occupe de l'extraction des diamants dans la région ; elle apporte une contribution de 300.000 dollars."

"Comme dans tout l'Angola, l'UNITA se trouve aussi dans mon diocèse. Les forces gouvernementales contrôlent les villes, et l'UNITA est présente dans les forêts. La guérilla fait main basse sur la nourriture chez les habitants des villages, et, parfois, ils emmènent des hommes pour les enrôler. L'armée, de son côté, détruit les villages qui ont aidé involontairement les rebelles, et se livre elle aussi à des massacres. Les paysans sont ainsi poussés vers les villes où, malheureusement, ils n'ont pas de travail. C'est une politique qui tend à détruire les sources d'approvisionnement de l'UNITA."

..." Pour cela, le gouvernement a créé autour des villes, des camps dits de " réinstallation " pour les paysans expulsés de la campagne. A Saurimo, il y a quatre camps de réfugiés qui reçoivent de l'aide du Programme Alimentaire Mondial ; mais cette aide ne doit pas durer, et ils devront s'arranger. Le rôle de l'ONU, qui avait supervisé les accords qui ont échoué, s'est réduit aux seuls aspects humanitaires."

..." La Conférence Episcopale et deux groupes protestants ont créé le COIEPA (Comité inter-ecclésial pour la Paix en Angola). Cet organisme fait pression actuellement pour parvenir à la paix, et trouver des appuis internationaux dans les pays catholiques et protestants. ...Actuellement il y a des protagonistes non connus et puissants : des multinationales, des groupes de pression économiques et politiques."

Pour plus d'informations : Agence Fides

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