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04.06 - Le difficile dialogue orthodoxe-catholique.
Des craintes justifiées rendent
difficile le dialogue entre orthodoxes et catholiques. C'est à cette
conclusion qu'est parvenu Mgr Rembert Weakland, évêque bénédictin de
Milwaukee, coprésident de la commission conjointe des évêques orthodoxes
et catholiques des États-Unis.
A la veille du voyage du Pape en Ukraine (23-27 juin), il a écrit un
article dans "The Tablet", qui a été maintenant relancé par "Jesus",
mensuel catholique d'information et de culture édité par les religieux
pauliniens. Il y cherche à expliquer les raisons des craintes qui persistent
sur la voie du dialogue.
"Les orthodoxes doivent discuter de manière plus claire leur conception
du rôle du Patriarche Oecuménique de Constantinople. Ils doivent également
étudier à fond le problème du philétisme, une doctrine, élaborée par
l'Orthodoxie pour valider la création de nouveaux patriarcats et de
nouvelles Églises autocéphales, affirmant que chaque nationalité devrait
être servie par sa propre administration ecclésiastique indépendante.
L'Occident éprouve une certaine appréhension à l'égard des Églises nationales
après l'expérience désastreuse du gallicanisme, qui ne sera pas surmonté
aisément."
..." L'Occident devra et lui aussi, soutient Mgr Weakland dans
les conclusions de son article, repenser sa théologie des Églises locales
et les structures conciliaires actuelles des Conférences épiscopales
et des Synodes des évêques. Ainsi, tout le contexte qui comprend les
attributions de la primauté et celles des Conciles doit être examiné
comme une alternative à la manière dont le Pape assume son rôle."
..." Beaucoup d'orthodoxes, conscients de la faiblesse du témoignage
qu'ils rendent à l'évangile à cause de la division continuelle au sein
de leurs Eglises, sentent le besoin d'une primauté plus forte que celle
actuelle. D'un autre côté, ils craignent la possibilité d'une 'dictature'
dans l'Église au cas où la protection de l'exercice de la primauté devenait
plus faible. Leur histoire montre que cette crainte et cette méfiance
sont justifiées. Tant que ces craintes n'auront pas été dissipées, le
dialogue d'amour sera encore bien lointain".
Pour plus d'informations : Agence
VID
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