|
14.06 - Guatemala : Après l'assassinat
de Mgr Gerardi.
En dépit des intimidations et des pressions dont
ils ont fait l'objet, les juges du procès relatif à l'assassinat de
Mgr Juan José Gerardi ne quitteront pas le Guatemala.
C'est ce qu'ont déclaré aujourd'hui à la presse les intéressés, à savoir
José Eduardo Cojolun, président du "Tribunal Tercero de Sentencia",
Yassmin Barrios et Amada Guzman. Pour sa part, le procureur spécial
chargé de l'affaire, Leopoldo Zeissig, a déclaré que l'Etat devait continuer
à garantir la sécurité des juges, en particulier celle de Mme Barrios,
dont la résidence a été la cible d'un attentat la veille de l'ouverture
du procès.
Byron Lima Olivia, Byron Lima Estrada et Obdulio Vllanueva, les trois
militaires condamnés à 30 ans de prison pour le meurtre de l'évêque
auxiliaire de Guatemala Ciudad, ont accusé les magistrats d'avoir encaissé
de l'argent pour prononcer le verdict de culpabilité. Rejetant cette
délation, le procureur général de la République Gonzalez Rodas
a qualifié le verdict d'historique en précisant que désormais, poursuivre
des militaires en justice n'était plus un tabou.
Rappelons que Mgr Gerardi fut tué le 26 avril 1998, 48 heures après
avoir officialisé le dossier "Guatemala nunca más" ('Guatemala plus
jamais'), relatif aux crimes commis durant la guerre civile (1960-1996).
Le document présente plus de 55.000 cas de violations des droits de
l'Homme perpétrées au cours conflit intérieur, un conflit qui a fait
au moins 200.000 victimes, morts ou disparus. Quatre vingt pour cent
des exactions contenues dans le dossier sont attribuées à l'armée.
Pour plus d'informations : Agence Misna
Retour
|