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14.06 - Indonésie : Incursion meutrière à Ambon.

Le jeudi 13 juin, un groupe d'extrémistes islamiques a attaqué le complexe "Gonzalo Veloso" géré par les missionnaires du Sacré Coeur à Ambon, chef-lieu de l'archipel indonésien des Moluques.

Des témoignages recueillis par l'agence MISNA révèlent que le raid a été foudroyant, militairement organisé et conduit par plusieurs dizaines d'hommes armée et vêtus de noir, avantagés par une soudaine interruption de courant. La panne électrique a systématiquement précédé toutes les incursions qui ont été commises ces derniers temps dans la région par des commandos luttant au nom de la djihad (guerre sainte islamique).

A 4h 00 du matin, les agresseurs ont lancé plusieurs grenades, tentant de mettre le feu à la chapelle et aux unités d'habitation, occupées jusqu'à il y a quelques jours par des étudiants universitaires. Père Albert Jamlean, supérieur des Missionnaires du Sacré Coeur aux Moluques, a été réveillé par les explosions et a réussi à se mettre à l'abri. Quatorze soldats indonésiens se trouvaient dans le bâtiment pour le protéger. Ils ont été surpris dans leur sommeil mais ont réagi en tirant sur les extrémistes, donnant lieu à une longue fusillade.

Une partie de la chapelle a été endommagée par les flammes, qui ont détruit le mobilier de 4 des 5 unités d'habitation. Plusieurs maisons des environs ont été incendiées et de nombreux déplacés, qui logeaient dans des baraques construites à l'intérieur du complexe religieux, ont été contraints à s'enfuir précipitammnent.

On ignore le bilan global des victimes qui, selon certains témoignages, seraient 3 chrétiens et 5 musulmans. Par chance, les agresseurs ont épargné l'école pour malentendants dirigée par les Petites Soeurs de Saint Joseph, où logent de nombreux réfugiés.

Quelques heures plus tard, un canot à moteur qui transportait des civils chrétiens dans le Golfe d'Ambon a été attaqué. Là encore, on ne connaît pas le nombre exact de morts, qui seraient cependant au moins trois. Les incursions d'hier matin ont suscité une grande tension dans le chef-lieu, où les centres commerciaux et les bureaux administratifs sont restés fermés toute la journée.

Pour plus d'informations : Agence Misna

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