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18.06 -Guatemala : Une vision plus optimiste.
Le
déroulement et la conclusion du procès des assassins du
Mgr Gerardi ont jeté un certain pessimisme sur la situation de
l'Eglise au Guatemala. Dans un entretienrécent, l'évêque
de Zacapa se montre plus optimiste et il en donne les raisons.
Mgr Quezada Toruño, évêque de Zacapa, s'en est ouvert ainsi
à l'agence Misna : "Habituellement, on ne parle du Guatemala
qu'en relation avec de graves épisodes de violence, de violations des
droits humains, de corruption. Moi, j'ai une vision optimiste des choses,
notamment en ce qui concerne la vie de l'Eglise. Depuis mon ordination,
il y a 45 ans, j'ai remarqué que l'Eglise s'était faite plus vive et
plus engagée, en particulier aux côtés des pauvres."
..."La hiérarchie de l'Eglise catholique dans son ensemble est
unie et engagée en faveur et auprès des plus faibles. Cependant, les
aspects négatifs sont encore nombreux. En premier lieu, la pauvreté
et la misère qui ne reculent pas, au contraire, qui progressent. Les
accords de paix contenaient un programme minimal de bon gouvernement,
en partie non appliqué. A présent, il n'existe aucun projet national
de lutte contre la pauvreté."
..." On a voulu trouver une solution militaire alors qu'il était
nécessaire d'instaurer le dialogue entre gouvernement et guérilla. Cela
a cependant été possible grâce à l'intervention de négociation des Nations
Unies. Les éléments positifs sont plus qu'évidents. Il n'y a pas eu
un mort ni un blessé de plus après la cessation des hostilités. Le désarmement
a été effectué régulièrement, aux côtés d'une présence positive de la
Minugua (Mission des Nations Unies au Guatemala). "
..." Je le répète, je suis optimiste. Selon moi, les priorités
de l'Eglise guatémaltèque aujourd'hui sont au nombre de trois. Avant
tout, le travail aux côtés des laïcs, qui doivent être formés selon
l'enseignement évangélique puis envoyés opérer au sein de la société.
Leur travail d'évangélisation doit être transféré dans le monde civil
et encouragé. L'Eglise, de son côté, doit poursuivre son apostolat avec
les pauvres et les marginalisés, doit respecter ses engagements et doit
être toujours prête à s'interroger. "
..." Seule l'Eglise qui se remet en discussion est authentique.
Il faut en outre penser à élargir les frontières de l'évangélisation
aux politiciens, aux entrepreneurs, à ceux qui tiennent les rennes du
pays. Le développement des sectes protestantes doit être interprété
comme un facteur stimulant pour acquérir une plus grande conscience
de notre catholicité."
Pour plus d'informations : Agence
Misna
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