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23.06 - U.S.A. : Durcissement et critiques.

Les critiques continuent d'être formulées à l'encontre du "mandat" que les évêques doivent délivrer aux théologiens enseignants dans leur diocèse, comme si le fait d'être évêque donnait des connaissances universitaires étendues et multiples.

Soeur Teresa Moser, des Soeurs du Sacré Coeur, a proposé aux théologiens de refuser de signer le "mandatum". De cette façon, et conformément au Droit canonique, la norme deviendra automatiquement "lettre morte" et il ne sera guère possible de l'appliquer.

La thématique est particulièrement sentie aux États-Unis et elle concerne désormais la phase d'application des normes établies par les évêques pour mettre en pratique la Constitution Apostolique "Ex Corde Ecclesia", promulguée par le Pape en 1990. Le document établit que les théologiens, pour enseigner dans une Université catholique, doivent recevoir un "mandat" de l'évêque. Au mois de mai de l'an 2000, le Saint-Siège a approuvé les normes applicatives établies par les évêques américains, encore en discussion dans l'assemblée plénière qui s'est tenue à Atlanta la semaine dernière.

Les évêques des Etats-Unis ont établi que les théologiens ont jusqu'au 1er juin 2002 pour obtenir le "mandatum", préférant utiliser le terme latin qui, par rapport à l'anglais "mandate", est plus atténué et a moins la saveur d'une autorisation.

Les normes prévoient deux cas. Dans le premier, c'est le théologien désireux de continuer à enseigner qui doit demander une attestation reconnaissant son rôle et sa responsabilité comme professeur, s'engageant "à enseigner la doctrine catholique authentique". Dans le second, c'est l'évêque qui peut offrir le "mandatum", qui devient effectif au moment où le prélat reçoit la déclaration signée.

Les Universités catholiques ont participé au débat qui a été soulevé au cours des dix-huit derniers mois, et beaucoup d'Ordres et de Congrégations ont exprimé leur perplexité sur les normes en question. On a demandé aux évêques de rencontrer personnellement les théologiens en cas de révocation du "mandatum"; en outre, il a été précisé que le "mandatum" est un document concernant l'enseignement, non pas un jugement sur la moralité du théologien lui-même.

Ces dernières semaines, outre les dures critiques de soeur Teresa Moser, il y a eu également celles de Michael Baxter, de la Congrégation de la Sainte Croix, professeur à l'Université Notre-Dame. Selon Baxter, les normes sont un exemple de "culture corporative" et elle marquent un recul négatif par rapport à la tradition de liberté académique propre aux États-Unis.


Pour plus d'informations : Agence VID


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