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25.06 - Russie : Le patriarche Alexis appelle les orthodoxes à l'unité.

Le patriarche orthodoxe Alexis II a lancé dimanche 24 juin au Bélarus un appel à l'unité des orthodoxes russes, bélarusses et ukrainiens, après avoir mis en garde contre une détérioration des relations avec les catholiques en raison de la visite du pape dans l'Ukraine voisine.

Le chef de l'Eglise russe a lancé un appel à l'unité des fidèles orthodoxes vivant dans les anciennes républiques soviétiques du Bélarus et d'Ukraine, en inaugurant dans la ville de Brest l'église du Christ ressuscité, érigée pour commémorer la victoire des forces soviétiques contre le nazisme en 1945.

Cette cérémonie, qui s'est déroulée en présence du président bélarusse Alexandre Loukachenko, avait une arrière senteur de "pan-russe". "Aujourd'hui, une frontière nous sépare, et on essaie de nous conduire à nous combattre les uns les autres, mais nous devons faire tout ce qui est possible pour aller de l'avant, la main dans la main." a déclaré le patriarche e Moscou.

Alexis II a souhaité qu'après le "premier pas" vers l'unité des Russes et Bélarusses, constitué par la création de l'Union Russie-Bélarus en janvier 2000, les "frères ukrainiens prennent conscience du bienfait indiscutable que représente la notion d'unité", selon l'agence Itar-Tass. Lors de la visite du pape au Bélarus, Alexis II et le président Alexandre Loukachenko se rendront au carrefour des frontières du Bélarus, de la Russie et de l'Ukraine pour lancer un appel à l'unité spirituelle des trois "peuples frères", selon Itar-Tass.

Vis-à-vis de l'Eglise catholique romaine, il "ne voudrait pas (que la visite du pape) ferme définitivement la porte à une amélioration de nos relations". "Mais cela peut être le cas", a-t-il averti. Un porte-parole de l'Eglise orthodoxe russe a tout de même qualifié de "bon signe" pour l'avenir des relations entre Rome et l'Eglise orientale orthodoxe, l'appel samedi de Jean Paul II aux chrétiens orthodoxes d'Ukraine à pardonner les "erreurs" des catholiques.

"Nous considérons ces excuses comme un bon signe, mais il doit aussi être suivi par une tentative d'ouvrir un dialogue direct et honnête avec nous", a estimé le P. Arseni Sokolov, un responsable orthodoxe des relations avec l'Eglise catholique.


Pour plus d'informations : Service orthodoxe de presse

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