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25.06 - La bioéthique et les embryons humains.

La Conférence des évêques de France (CEF) a fait part le lundi 25 juin de son inquiétude, près d'une semaine après l'adoption par le conseil des ministres du projet de loi sur la bioéthique.

Ce projet de loi légalise sous certaines conditions la recherche thérapeutique sur les embryons humains congelés (interdite par les lois de 1994) mais interdit le clonage humain à visée thérapeutique. "L'embryon humain n'est pas une chose", estime la Conférence dans un communiqué. "Tout embryon est un être humain déjà. Il n'est donc pas un objet disponible pour l'homme".

..."Trop nombreux sont ceux qui voudraient que le caractère humain de l'embryon ou son appartenance à l'humanité ne soient pleinement reconnus qu'à partir d'un certain stade de développement", poursuivent les évêques catholiques, faisant allusion notamment à l'avortement. En outre, ajoutent-ils, faisant cette fois allusion à l'euthanasie, "si la loi fixait d'une manière ou d'une autre un seuil d'humanité au commencement de la vie, comment cela ne conduirait-il pas à récuser l'humanité de ceux qui, à l'autre terme de la vie, auraient perdu certaines des qualités prétendument nécessaires à la reconnaissance de l'humain?"

..."Reconnaître l'exigence de nature morale, qui fait refuser l'utilisation de 'cellules-souches' prélevées sur des embryons, ne revient pas à accepter passivement l'actuelle impuissance de la médecine. Au contraire, cet obstacle invite à inventorier d'autres voies de recherche, qui risquent aujourd'hui de ne pas être explorées", affirme la Conférence des évêques de France, qui souligne que "l'existence de 'cellules-souches', notamment, n'est pas propre au stade embryonnaire.

..."Notre propos n'est pas de suspecter a priori toute recherche", souligne la CEF, "mais il s'agit de s'interroger avec une conscience éveillée sur le danger d'instrumentalisation de ce qui est déjà humain".

... "L'humanité est constamment menacée de perdre le sens d'une dignité qui fait de l'homme un être tout à fait spécifique. Les sciences biomédicales ne resteront pleinement au service de l'homme que si elles savent s'incliner devant les exigences du respect de sa dignité."


Pour le texte intégral : Conférence des évêques de France

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