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03.07 - Bolivie : La globalisation peut devenir criminelle.

Pour l'évêque de Cochabamba, engagé dans le dialogue entre le gouvernement bolivien et les syndicats, la globalisation de l'économie au profit de quelques-uns est un crime.

Mgr Tito Solari, salésien, est évêque de Cochabamba depuis 1986. Il dénonce la globalisation "parce les gros poissons gobent toujours les plus petits. Bolivie, Pérou, Équateur, Colombie, Venezuela: ce sont les "petits poissons" de l'Amérique Latine, mangés par les "gros poissons" tels que l'Amérique du Nord et l'Europe".

... "L'Église doit dénoncer, au niveau mondial, la caractère criminel de la privatisation et de la globalisation. Quand l'économie est laissée libre et les principes économiques sont au service de quelques-uns, on perd de vue l'homme, la personne humaine et le bien de la collectivité. Notre dénonciation est claire et forte, elle a du poids. Que des mesures justes soient prises par ceux qui ont le devoir de les prendre."

La Conférence épiscopale de la Bolivie est très engagée dans le dialogue entre syndicats et travailleurs d'une part, et gouvernement de l'autre, en vue de trouver des solutions équitables aux problèmes économiques, financiers et du travail. Mgr Solari, en particulier, est au centre du dialogue, car il fait partie de la Commission épiscopale chargée de la médiation.

Il a également pris part à l'accord signé le 15 juin: "Nous avons donné quelques signaux positifs: un emploi tout de suite; aider les petits débiteurs qui ne sont pas en mesure de régler quoi que ce soit; réduire d'un tiers la dette bolivienne qui se monte à 4 mille millions de dollars".

"Nous portons des valeurs beaucoup plus grandes, explique-t-il, honnêteté, solidarité, transparence, responsabilité. Nous sommes les garants de ces valeurs, nous devons les récupérer. Elles nous appartiennent, elles sont de l'Évangile de Jésus-Christ et nous devons les restituer à notre peuple".

Pour plus d'informations : Agence VID

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