07.07 - Russie : Le risque d'isolement.
Alexis II, patriarche de Moscou, en allant en Biélorussie,
aux mêmes dates que Jean Paul II en Ukraine, voulait démontrer
que l'Union russe-biélorusse pouvait se réaliser entre
deux peuples partageant la même foi. Mais la réalité
est plus complexe.
En effet l'Eglise catholique compte plus de 2 millions de fidèles.
Certes, ils sont majoritairement d'origine polonaise, c'est-à-dire
20 %, ce qui n'est pas sans provoquer de nombreuses difficultés.
Ces communautés catholiques ne sont que la renaissance et la
reconstruction de structures datant d'avant la présence soviétique.
La décomposition de l'URSS leur a donné une nouvelle vitalité
et l'on ne peut parler d'un prosélytisme de conversions forcées.
La situation de l'Eglise est plus tranquille qu'en Russie, même
si son origine polonaise, qui provient du déplacement des populations
sous Staline, peut inquiéter l'unité de la Biélorussie,
aux yeux de certains "russes". Trois cents paroisses, quatre
diocèses et six évêques témoignent de cette
vitalité. Le nombre des prêtres est passé de 60
en 1991 à 283 en 2001.
Les relations avec l'Eglise orthodoxe sont bonnes, et cela vient surtout
de l'action du métropolite Philarète de Minsk, exarque
de Biélorussie pour l'Eglise du patriarcat de Moscou. Lorsqu'il
était recteur de l'Académie théologique de la Trinité
Saint Serge en 1971, il accueillait discrètement des séminaristes
gréco-catholiques. Lorsqu'il fut nommé évêque
de Minsk en 1978, il fit ouvrir des églises catholiques et même
il lui arrivait de s'y rendre dans l'une ou l'autre.
"Le dialogue oecuménique, déclare le cardinal Swiatek,
dépend de la bonne volonté réciproque. Même
si aujourd'hui il existe certaines difficultés."..."La position
intransigeante du patriarche Alexis, ajoute-t-il, le met dans une position
périlleuse d'isolement. Son refus sera périmé et
rejeté un jour où l'autre."
En Biélorussie, l'exarque entretient des relations amicales avec
l'Eglise catholique. Au Kazakhstan, les communautés catholiques
et orthodoxes s'entendent. En Roumanie, le patriarche et les évêques
catholiques font preuve d'unité. En Grèce, la tension
diminue nettement. En Ukraine, l'exarque Wladimir obéit à
soin patriarche, mais ne semble pas d'accord. En Estoniue, le patriarche
de Constantinople n'a pas accepté les positions du patriarcat
de Moscou. Aux U.S.A., Constantinople accepte difficilement les moints
de vue de Moscou sur l'Eglise orthodoxe d'Amérique. "Une
position périlleuse d'isolement."
Pour plus d'informations : Agence Fides
et Service Orthodoxe de Presse
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